Jean Tulard règne sur les études
napoléoniennes depuis quarante ans.
Il sait tout d'elles et s'est longtemps
attaché à comprendre le «mythe du
sauveur» (Fayard, 1977), à cerner
l'oeuvre politique et administrative
de l'Empereur, à décrire la société
française et ses maîtres.
Manquait le grand livre qui nous montrerait comment
cet incontestable surdoué que fut Napoléon a conduit son
destin personnel. S'écartant des voies classiques d'une
stricte biographie, Jean Tulard a choisi d'évoquer le fabuleux
destin de Napoléon en s'arrêtant sur chacun des moments
où l'histoire a hésité. Parmi les épisodes qui ont tissé cette
existence incroyable, certains étaient bien connus mais
pâtissaient d'un éclairage insuffisant, d'autres étaient omis
ou traités cavalièrement. Rarement, en tout cas, on les avait
rassemblés et liés avec une telle agilité, et jamais l'exclamation
du principal intéressé à Sainte-Hélène «Quel roman que
ma vie !» n'a été aussi vraie que dans ces 50 chapitres.