1942. Parmi la multitude de dénonciations
anonymes, cette lettre-ci, du moins, est signée :
Paul-Jean Husson.
Fleuron de l'Académie française, pétainiste
et antisémite convaincu, ce très respectable
notable des lettres s'apprête à sacrifier plus que
sa vie : son plus grand amour.
Elle est allemande, blonde, radieuse... et
l'épouse de son fils. Une impossible passion,
née de l'Exode sous le soleil normand, et que
l'ignominie, la frustration, le dégoût de soi
menacent de livrer aux bourreaux, d'un seul
trait de plume.
«Monsieur le Commandant...»