Quatre textes où l'auteur enlace quinze années
de boxe dans une étreinte passionnée parcourue
de tendres éclats et de spasmes sulfureux.
Dans «Le Rire des Gitans», où s'amorce la fulgurante
série de portraits qui illumine tout le livre, le
véritable héros est le public qui au bout du compte
assène un coup des plus cruels. Suit «Roi des
Lions» qui voit l'écrivain s'attacher à un bien
étrange champion de France. Enchaînement naturel,
«Joe» s'apparente à une longue séance de
boxing-shadow entre le narrateur et le champion
sedanais Joe Siluvangi, exercice au cours duquel
Patrice Lelorain revisite le noble art, et se perd
dans la cité ardennaise pour mieux se retrouver
dans un finale éblouissant. «Quatre Uppercuts»
clôt le livre comme une épure où ne subsiste plus
que la danse entre un geste et le destin, qui fuit,
embrasse, châtie... ou tue.