Le soleil mord les façades, gnaque les tuiles, ponce tous les volets, s'engouffre dans chaque fenêtre, heurte les
pierres du pont Vieux, loge sa nuque sous l'arcade grise, pousse à mort comme à Bayonne, comme Califano,
comme les All Blacks.
De l'eau de feu, il y en aurait dans les bidons, murmure-t-on à Orthez, tandis que les coureurs
attendent dans leurs bus garés près de la place d'Armes. Le soleil fait briller les chromes des bus, leur laque lisse
comme la peau des nectarines.
Le soleil est pressé de voir les coureurs en découdre...
« Christian Laborde est mon frère de race mentale, c'est un poète, c'est-à-dire un homme qui parle une
langue de couleurs à délivrer les grands baisers de l'âme. »
Claude Nougaro