Sur un lit d'hôpital, Milo s'éteint lentement. À son
chevet, le réalisateur new-yorkais Paul Schwarz rêve
d'un ultime projet commun : un film qu'ils écriraient
ensemble à partir de l'incroyable parcours de Milo.
Dans un grand mouvement musical pour chanter ses
origines d'abord effacées puis peu à peu recomposées,
ce film suivrait trois lignes de vie qui, traversant
guerres et exils, invasions et résistances, plongeraient
le spectateur dans la tension insoluble entre le Vieux
et le Nouveau Monde, le besoin de transmission et
le rêve de recommencement.
Du début du XXe siècle à nos jours, de l'Irlande au
Canada, de la chambre sordide d'une prostituée
indienne aux rythmes lancinants de la capoeira brésilienne,
d'un hôpital catholique québécois aux soirées
prestigieuses de New York, cette histoire d'amour
et de renoncement est habitée d'un bout à l'autre par
le bruissement des langues et l'engagement des coeurs.
Film ou roman, roman d'un film, Danse noire est
l'oeuvre totale, libre et accomplie d'une romancière
au sommet de son art.