Tandis que mon père s'endort peu à peu
contre moi, je lui parle une dernière fois :
Plus tard, tu ne pourras pas vivre avec le secret
des Jardin. Il te tuera... Tu feras un livre,
Le Nain jaune, pour le camoufler. Au même âge
que toi, j'en ferai un, Des gens très bien,
pour l'exposer. Et je vivrai la dernière partie
de ta vie... La mienne. Dors mon petit papa, dors...
Ce livre aurait pu s'appeler «fini de rire».
C'est le carnet de bord de ma lente lucidité.
A. J.