Sommes-nous attirés par les îles parce qu'elles sont des
parcelles flottantes dans l'océan ou à cause de la mer qui les
entoure ? Parce qu'elles nous initient aux délices ambigus de
la solitude ou parce qu'elles nous fascinent lorsque, désertes,
elles nous inquiètent ?
Au retour des Galapagos, Diane de Margerie raconte son
voyage, ses rencontres avec des paysages fabuleux, des
animaux d'un autre âge - tortues, iguanes - qui rappellent les
origines. Elle restitue ici le journal qu'elle a tenu à Puerto
Ayora, île de Santa Cruz, au large de l'Équateur, prétexte à
dire non seulement les beautés d'une nature sauvage mais
également les aventures rocambolesques, souvent tragiques,
des pionniers. Ce carnet de voyage et les réflexions qui
l'encadrent font appel aux amoureux de l'errance comme
Conrad et Melville ou, encore plus près de nous, Michel
Tournier et Nicolas Bouvier.
Poème en prose, texte nostalgique non dépourvu d'ironie,
petite chronique, Isola est aussi une étude de ce désir que
nous éprouvons de partir, toujours partir, vers un ailleurs
mythique.