«Peu de livres m'auront autant marqué que ces
fragments rédigés en 1970 dans la prison bolivienne
où Régis Debray expiait son enrôlement
juvénile dans la cause révolutionnaire.
Trente-quatre années plus tard, je relis ces
pages avec le même précipité d'admiration (pour
l'écrivain), de respect (pour le combattant) et d'incrédulité
(pour le matérialisme, le marxisme, le
progressisme, la révolution, etc.). Peu importe
que la cause de Régis Debray n'ait jamais été la
mienne (euphémisme). Peu importe que le tribunal
de l'Histoire l'ait condamné sans appel, et
à très juste titre. Reste qu'il faut discriminer (hors
idéologie) ceux qui, au moins le temps d'un
combat, auront misé leur vie sur autre chose que
le confort de leur ego, et tous les autres. À cet
égard, ce livre d'un bel écrivain français, plutôt
classique dans sa texture, reste à mes yeux exemplaire.»
Denis Tillinac.