
La « cybermigration maritale » des femmes camerounaises
La quête de conjoints blancs
Cet ouvrage porte, à partir du cas camerounais, sur un nouveau
phénomène social de migration statutaire, apparu en Afrique, dans
le cadre de la mondialisation, que nous appelons la « cybermigration
maritale ». Cette modalité contemporaine de mobilité met en relation des personnes exclues ou auto-exclues du marché matrimonial
« normal » de leur pays.
Au Cameroun, elle concerne principalement des jeunes femmes
en quête de statut social. Ces dernières s'auto-excluent du marché
matrimonial national, en dévalorisant les époux camerounais potentiels, et en jetant leur dévolu sur le « Blanc ». Ce dernier est perçu
comme un Occidental, figure du mari idéal, qui confère un meilleur
statut et permet à la jeune femme de venir en aide à ses proches
restés au pays. En France, par contre, la cybermigration implique
des personnes du troisième âge, exclues du marché matrimonial
normal, qui cherchent en Afrique des épouses. Toutefois, la relation au « Blanc » est ambiguë, car cette quête cache parfois d'autres
ambitions et peut aboutir à de mauvaises surprises. Etant donné la
complexité du phénomène, ce travail se concentre principalement
sur la situation des jeunes Camerounaises.
Un enjeu essentiel de cette étude est de sortir des sentiers battus
qui ne perçoivent les migrations féminines que sous le prisme de la
pauvreté et de la misère. L'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par les Camerounaises s'inscrit
dans un contexte de modernité.
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