Perdue dans la mélancolique mer du Nord, une prison située sur
une île au large de Hambourg accueille de jeunes délinquants.
Siggi Jepsen y est enfermé pour avoir rendu copie blanche lors
d'une épreuve de rédaction. Ce n'est pas qu'il n'ait rien à dire
sur le sujet «Les joies du devoir», au contraire.
Dans l'isolement de sa cellule, il se remémore ce qui a fait
basculer sa vie. En 1943, son père, officier de police, est contraint
de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures antisémites à
l'encontre de l'un de ses amis d'enfance, le peintre Max Nansen.
Siggi remet alors en cause l'autorité paternelle et va tout faire
pour sauver son ami et son oeuvre.
Avec ce roman d'une grande puissance, qui fit grand bruit
lors de sa publication en 1968, Siegfried Lenz a rejoint d'emblée
les plus grands écrivains allemands qui ont assuré le
«redressement» intellectuel de leur pays, comme Heinrich Böll
et Günter Grass.