La «modernité» chinoise s'est construite sur deux
piliers d'argile, le silence de sa propre mémoire et
le risque d'inféodation aux marques internationales.
Ces dernières ont cristallisé, en moins de deux
décennies, la transformation d'un système sociopolitique,
la volonté d'une classe moyenne émergente de
s'appuyer sur des symboles internationaux pour exister.
L'art contemporain, d'abord en rupture et critique,
s'est construit ensuite au coeur de l'économique.
Mais le nouveau contemporain chinois ne s'esquisse-t-il
pas à travers la confrontation de l'art et
des marques, et les possibilités de résistances et
d'échappatoires ?