Depuis le IIIe siècle, une imposante forteresse veille sur la Penfeld et
la rade de Brest, installée sur un éperon rocheux, site défensif particulièrement
propice. De fondation romaine, elle remplit
sans discontinuer depuis dix-sept siècles sa vocation militaire.
Rare exemple de permanence.
Tours, mâchicoulis, oubliettes, bastions, fossés, courtines :
des ducs de Bretagne aux rois de France, du château médiéval
à la citadelle de Vauban, la place forte est sans cesse adaptée
aux nécessités militaires. C'est là, au sein de ces murailles,
que la ville de Brest est née dans les temps obscurs du Moyen Âge,
avant qu'elle ne découvre sa vocation maritime avec le port-arsenal
voulu par Richelieu et Colbert. De ces siècles d'histoire, qui pour
l'essentiel ont disparu dans les décombres des bombardements
de 1944, le château reste le principal témoignage.
Il existe également à travers ceux, célèbres ou anonymes, qui ont
arpenté ses salles, ou scruté la rade du haut de ses remparts.
Monument complexe et attachant, il accueille en ses murs le musée
national de la Marine, dont la riche collection illustre le patrimoine
maritime brestois.