
Lorsqu'en 1981, je me suis penché sur l'histoire des couvents de
Marmande (Jean Condou : Les couvents de Marmande - polyc. - "Prix Tonnadre de l'Académie des Sciences,
Lettres et Arts d'Agen), j'ai pris conscience de l'intérêt qu'aurait l'approfondissement
de la connaissance de l'histoire de celui des Cordeliers.
Les archives du couvent ont pratiquement disparu tant au cours des
Guerres de Religion, (notamment en 1561 et en 1569) qu'aux heures de la
Révolution française. Heureusement que les Archives départementales du
Lot-et-Garonne disposent du "Pouillé du Diocèse d'Agen" du Chanoine
Durengues, (A.D. L & G, série H - F22) et d'un providentiel registre relié cuir dans
lequel, en 1727 on commença à enregistrer les inhumations dans la nécropole
du couvent.
Vu cette pauvreté en documents de référence, seule l'exploitation
systématique de ce registre allait permettre d'accéder à une meilleure
connaissance de la topographie du couvent des Cordeliers, ce grâce à une
accumulation de détails qui allaient enrichir et éclairer le plan sommaire levé
en 1822 par l'architecte de la ville de Marmande.
Mais, dès lors, si on progressait sur le plan des lieux, par contre on
ignorait totalement les détails du fonctionnement quotidien du couvent, avec
ses ressources, ses dépenses, les soucis financiers de ses Gardiens. Et c'est là
qu'intervient un second document capital : en 1987, sur ma demande, l'actuel
marquis D'Auber de Peyrelongue m'autorisa à me rendre chez lui pour y
photocopier, dans les archives de sa famille, le "Livre des comptes" qu'un de
ses ancêtres, François D'Auber, alors "père spirituel du couvent" a tenu entre
1676 et 1688, document d'une valeur inestimable pour le chercheur.
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