
Le recours à la tradition
Dans le contexte d'une modernité en déroute, l'auteur, sociologue de son état, appelle au recours à la Tradition, celle du « pérennialisme » : « ce qui était cru par tous, toujours et partout». Non pas par nostalgie du passé, mais parce que les principes qui fondent le « inonde moderne » - individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste - sont, pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ».
À bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C'est pourquoi il a été plus facile à l'Église « d'aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. A la fin du XXe siècle, la pastorale ne s'est pas contentée de « s'adapter » au monde, mais semble s'être massivement ralliée aux hérésies de la modernité.
Le monde passe ; aussi le ralliement de l'Église à la « religion séculière » prométhéenne qui domine notre temps est le plus inefficace parce que cette religion est elle-même en déclin. La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec la postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé de la modernité.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.