La prospective n'est pas la futurologie, l'avenir est façonné
par les hommes, il y a donc des «futurs possibles». En conséquence,
le rôle de la prospective n'est pas de prédire l'avenir,
mais de susciter la réflexion sur les actions à entreprendre pour
mieux de contrôler.
En matière de tourisme, la prospective n'en est qu'à ses premiers
essais. Mais comment ne pas se préoccuper de l'avenir face
à ce secteur d'activité dont la croissance est sans précédent et
quasi ininterrompue ?
La recherche est en retard sur les faits. Elle nécessite la coordination
d'équipes pluridisciplinaires pour combler ce décalage et
tenir compte des évolutions structurelles, de la mondialisation, de
l'irruption des nouvelles technologies de l'information et de la
communication, etc.
C'est à cette tâche que se sont consacrés les auteurs de cet
ouvrage, dont les cultures sont différentes mais complémentaires.
La connaissance peut-elle progresser autrement que par transver-salité
?
Les contributions sont regroupées autour de cinq parties. La
première étudie les mutations de la gestion du temps et l'utilisation
de l'espace touristique. Les deux suivantes sont plus classiques
puisqu'elles traitent successivement de la demande et de
l'offre. Les deux dernières analysent les enjeux à résoudre, puis
les régulations possibles. Ces diverses approches devraient permettre
à chacun de se forger sa propre vision de l'avenir du tourisme.
Plus que jamais, et tout particulièrement dans ce secteur
qui apparaît souvent comme une mono-activité, il est indispensable
d'intégrer la démarche prospective à la réflexion stratégique.
L'ouvrage compte dix-neuf contributions signées par des économistes,
des géographes, des gestionnaires, des juristes, des
sociologues et des professionnels du tourisme. Il a été réalisé au
sein de l'IDEFI, institut fédératif du CNRS, dans le cadre d'un
séminaire de recherche «Tourisme : Marchés et Politiques», créé
et coordonné par Jacques Spindler, professeur à l'Université de
Nice-Sophia Antipolis, directeur du CRIFP (EA 1195) et de
l'École Doctorale «Marchés et Organisations : Droit - Économie
- Gestion» (ED 244).