Au cours de la deuxième partie du XXe siècle,
époque où j'ai vécu mon enfance, fin
septembre à Marseille il faisait aussi
beau qu'en plein mois de juillet. En sortant
de classe le soleil était toutefois plus
orangé, et la rue Paradis se trouvait
presque à l'ombre. Quand on passait par
le square Monticelli, on avait l'impression
de traverser une scène éclairée a giorno
tant les rayons y tombaient dru comme
d'un pommeau de douche.
On s'arrêtait souvent cartable au sol pour
regarder les fusées qui en ce temps-là
tentaient leur chance pour atteindre la Lune.