Dans ce deuxième volume, Émile Souvestre
s'attache aux rapports des Bretons à la vie
poétique et matérielle : la Bretagne est pays
de chimères, de mélancolie, de chevalerie, de
tragédie et de résistance. Ce sont les caractères
qui intéressent Émile Souvestre, ceux
des hommes et des femmes qu'il rencontre
sur les chemins, dans les villes et villages et
avec lesquels il s'entretient. Comment vivent-ils
? Quels sont les meubles de leur maison ?
Émile Souvestre ne craint pas la terre battue,
traque le secret des lits clos et c'est autour d'un
pichet de cidre qu'il parle avec un menuisier,
un tisserand, un charpentier de marine, qu'il
évoque la figure du pillawer, ce chiffonnier
nomade portant la misère du monde sur ses
épaules ou du matelot armoricain. Pour comprendre
les vie des Bretons au début du xixe
siècle et découvrir un monde aussi englouti
que la cité d'Ys, il faut lire de toute urgence
l'enthousiasmant Émile Souvestre (1806-1854)
dont Les Derniers Bretons est le chef-d'oeuvre.