Les médecins de l'âme
Zoroastre. Moïse, Lao-Tseu, Bouddha, Jésus, Mahomet... Depuis plus de 4000 ans,
la plupart des croyances se réfèrent à ces maîtres, considérés, pour certains,
comme des figures mythiques. N'est-il pas curieux que ces quelques personnalités
historiques aient pu susciter une telle multitude de mouvements spirituels
et religieux qui prétendent tous détenir la vérité ? Or, si leurs enseignements
étaient issus d'un principe unique, ne devrait-il pas n'y en avoir qu'un seul ; leurs
préceptes ne contiennent-ils pas un but unique et commun à l'humanité ?
Afin de résoudre cette contradiction, une alternative s'offre à nous. Pourquoi
ne pas envisager que ces dispensateurs de vérité aient porté le même message,
décliné différemment selon le contexte socioculturel et la maturité spirituelle
des peuples auxquels ils s'adressaient ? Ainsi, si les hommes n'avaient pas mal
interprété, déformé ou falsifié leurs préceptes, il n'y aurait aujourd'hui qu'une
seule expression homogène de la Volonté divine.
C'est l'hypothèse que nous propose Christophe Queruau Lamerie dans cette étude
rigoureuse, fruit d'une vingtaine d'années de recherches. Afin d'envisager cette
réjouissance perspective, il confronte les points de vue d'universitaires avec les
grandes traditions religieuses, mais aussi avec des récits méconnus de la vie de
ces maîtres. Ces sources nous restituent l'éclat, trop souvent occulté, de la pureté
de leurs enseignements qui, loin de susciter la dissension, convergent au contraire
vers une vérité et une ambition universelles ; que ce soit en promouvant les vertus
de l'amour exigeant, l'aspiration à la beauté et au respect de la nature, ou encore
un hymne à la féminité, inspiratrice de l'homme.
À l'heure où les tensions interreligieuses s'exacerbent, où l'intolérance et l'hostilité
se développent envers quiconque ne partage pas la même foi, le lecteur sera
réconforté en découvrant les raisons d'un nouvel optimisme !