«... Ce qui fait la complexité de notre métier, dans des
endroits où la situation sociale, économique et culturelle est
difficile, c'est justement de mettre l'élève en situation de pouvoir
apprendre. Parce que, bien souvent, il n'est pas en état de recevoir
ce qu'on veut lui donner. Quand il entre dans l'établissement
scolaire, il ne se dépouille pas forcément de ce tout ce qu'il est
à l'extérieur, dans sa famille, dans la vie quotidienne, dans la
rue. L'essentiel, c'est de ne jamais oublier qu'on a devant nous
des enfants, des êtres en devenir. C'est pourquoi je reprendrai
volontiers à mon compte la formule selon laquelle l'élève doit
être au centre du système. L'élève en tant qu'individu, en tant
que personne, pas seulement dans son statut d'élève.»
M-F S-B
D'abord principale, et depuis peu proviseure, en
Seine-Saint-Denis, Marie-France Santoni-Borne,
questionnée par Alain Rémond, parle d'expérience,
à mille lieues des stratèges en chambre et
des polémistes qui n'ont pas visité un collège
depuis trente ans. Elle nous adresse un message
politiquement incorrect, un message civique, un
message d'espoir.