L'histoire officielle de Lyon commence dans le
5e arrondissement, à Fourvière, avec la fondation
de la colonie de Lugdunum, qui devient vite une
capitale. Au bord de la Saône, un nouveau quartier
prend de l'ampleur à partir du IVe siècle et sur la
colline, deux églises sont construites au siècle
suivant, sur le site de l'ancienne nécropole romaine
de Saint-Just/Saint-Irénée. Au XIIIe siècle, deux
conciles eurent lieu à Lyon, dans l'arrondissement,
et pas moins de dix papes y séjournèrent. Henri IV
s'y maria en 1600. Et si la Renaissance marque l'âge
d'or de Lyon, donc du Vieux-Lyon, c'est au XVIIe
siècle que les couvents s'approprient la colline,
surtout parce qu'il n'y a plus de place pour les
accueillir dans la Presqu'île !
La dégradation aussi bien architecturale que
sociale du Vieux-Lyon depuis le début du
XXe siècle faillit lui être fatale, mais aujourd'hui,
le 5e arrondissement est fier de son quartier
Renaissance, de ses théâtres romains et de sa
basilique, du «Plateau» enfin, qui continue son
développement urbanistique entamé au siècle
dernier autour du Point-du-Jour. Cette richesse
architecturale a permis à une grande partie de
l'arrondissement d'être inscrite, avec la Presqu'île,
dans le périmètre classé par l'UNESCO en 1998 au
titre du Patrimoine Mondial de l'Humanité.