
Nosaka aime bien faire la sieste, l'été, en dégustant
quelques prunes confites à l'alcool avec son chat
Charly. Il faut dire que son pavillon à Tôkyô en est
plein, de chats, l'un blotti sur son dernier manuscrit,
l'autre toisant de haut la chienne husky, et dans le jardin
se rassemblent les oiseaux, par centaines parfois, ainsi
que d'énormes crapauds. Et l'humain écrivain observe
d'un regard aigu tous ces êtres familiers, commente,
se confie, philosophe, car sa fréquentation des chats
lui délivre moult enseignements sur l'existence, le
rapport à la nourriture ou à la mort. Ses chroniques au
jour le jour, souvent égayées par un sourire facétieux,
se font aussi graves pour évoquer les souvenirs de
chats hantant avec nonchalance les décombres de la
guerre ou du tremblement de terre de Kôbe, énigmes
de sérénité.
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