
Pourquoi a-t-on tué ce vieil homme ? Ses deux filles ne
le pleurent pas, elles avaient déjà fait leur deuil lorsque
leur père avait commencé à ne pas les reconnaître.
Alors quelle importance. Mais le commissaire ne peut
se contenter d'un meurtre sans assassin, sans indices
ni empreintes. Il y a trop de blancs dans cette histoire.
Trop d'amnésie pour une seule famille. Trop d'ennui
dans sa propre vie. Il mène l'enquête, s'empêtre dans
les souvenirs forcément contradictoires des deux soeurs,
forcément rivales. Certaines dettes, certains délits d'oubli,
doivent se payer un jour. Même si tout cela, finalement,
tient au hasard d'un coup de dés.
Sur les chemins troubles de la mémoire familiale, Emmanuelle
Peslerbe tricote un roman au ton ironique. Comme dans son
premier livre, Un bras dedans, un bras dehors, paru l'an
dernier, elle nous fait traverser le miroir des apparences.
Et se lever, sous la banalité des vies dans une petite ville
tranquille de province, les pires secrets enfouis.
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