Qu'il soit monarchique, impérial ou républicain, le
pouvoir en France s'est accaparé, au nom d'une mystique
nationale, la protection d'un patrimoine artistique
et l'encouragement à son enrichissement. Cela
s'est appelé la «politique culturelle».
Mais ce mythe aujourd'hui se fissure.
Jean-Michel Djian en explique les raisons. Il analyse le
rôle des instruments, nationaux, régionaux, administratifs
et privés, qui agissent au nom de cette politique
et la part qu'y prennent les associations, en mal de
subventions, et les artistes, en voie de précarisation. Il
s'interroge également sur l'avenir d'une telle politique
à l'heure de la concentration des industries de loisirs,
de la civilisation télévisuelle de masse, des limites de
l'intégration culturelle butant sur les inégalités sociales
et scolaires.