Ne cherchez pas Porporino dans les
annales des castrats de l'opéra napolitain
de la fin du XVIIIe siècle. C'est le narrateur
inventé de cette autobiographie
imaginaire, mais il en dit long sur «les
fastes de Naples au temps de sa
splendeur». On y croisait alors le jeune
Mozart ou le vieux Casanova, l'aventurière
lady Hamilton ou ce fou de
prince Sansevero...
Au fil de ce roman cultivé, audacieux et
baroque, Dominique Fernandez fait
jouer, jouir, chanter, exulter une
époque, tout en livrant une profonde
méditation sur la liberté d'un être
«prodigieusement enrichi d'avoir
échappé à l'obligation d'être un
homme !». En suivant Porporino, on se
laissera, en musique, aller au rêve
jusqu'aux portes de l'Eden.