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José Álvarez Junco reflexiona en este libro sobre el peso de los pasados traumáticos en las sociedades humanas (guerras civiles, genocidios, dictaduras), su posible utilización política y su manipulación al servicio de objetivos actuales. Aunque su foco es la guerra civil española y el primer franquismo, los compara con la Alemania nazi, el Chile de Pinochet, la Colombia de guerrilleros y paramilitares o la Sudáfrica del apartheid, entre otros casos. El libro se desarrolla en tres niveles: la construcción de la imagen colectiva, la narración histórica y el rastreo de lo que queda de aquel trauma. Desde la primera perspectiva, recuerda cuál era la complaciente y autocompasiva imagen que los españoles se habían construido sobre sí mismos en las décadas o siglos anteriores y cómo integraron en ella aquellos brutales hechos, sobre todo en las interpretaciones elaboradas por sus intelectuales de mayor prestigio. Desde la segunda, narra lo que pasó en España, el origen de la crisis política de los años treinta, el desarrollo de los acontecimientos durante la misma, la dura represión de los años cuarenta, la evolución posterior de la dictadura y su superación durante la Transición. El tercer aspecto versa sobre qué hacer tras aquel trauma, qué políticas se han tomado en relación con las víctimas, y cuáles se podrían implantar para superarlo de una vez, si tal cosa es posible. El debate sobre la conveniencia de recordar u olvidar es inagotable y el autor no defiende aquí una respuesta tajante. Desde su larga experiencia como historiador y adoptando siempre una mirada distanciada y una perspectiva internacional, se plantea su complejidad y la conveniencia de evitar explicaciones sencillas y maniqueas para favorecer la convivencia social.