Réflexions pour une Afrique Nouvelle
C'est sous une éthique chrétienne que l'auteur propose ses Réflexions pour une Afrique nouvelle. La question de la régénération du monde négro-africain, connaît ici une reformulation plus actuelle. Sans nier le défaitisme des Africains eux-mêmes, l'auteur pense qu'il y a eu au cours de ce XXe siècle qui a connu une avancée notable de la science et de la technologie, une altération de l'essence humaine. C'est pourquoi, il faut d'abord régénérer l'Être, reconstruire notre territoire mental à l'aide de la métaphysique. L'acte de gestion de la cité est un acte divin, un sacerdoce que l'homme politique doit exercer en ayant une conscience aigüe de ses responsabilités vis-à-vis du peuple. Mais l'Afrique n'étant pas seule sur cette terre mondialisée, certaines pratiques des organismes internationaux ne sont pas non plus en faveur d'une amélioration des conditions socio-économiques de l'Afrique.
L'immigration, ainsi que ses conséquences sur ces jeunes Africains dévorés quotidiennement par la mer est une question qui interpelle la morale. S'il n'existe pas de barrière sur le voyage des matières premières et des capitaux de l'Afrique vers l'Europe, le droit de profiter de la croissance économique mondiale est un luxe pour le Négro-africain. Une similitude entre la condition actuelle de l'Afrique noire contemporaine et la condition socio-économique des Noirs en esclavage dans les plantations est envisageable. Les accords de coopération qui lient l'Afrique noire aux anciens colonisateurs semblent être un prolongement du Code Noir de Louis XIV.