«Bienheureux, vous les pauvres ! ... Malheur à vous, les riches !» (Lc 6, 24)
«Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche
d'entrer dans le royaume des cieux.»
(Mt 19, 24)
L'Évangile condamne-t-il la richesse ? Canonise-t-il la pauvreté ? Un riche
peut-il être sauvé ? Le christianisme a-t-il quelque chose à dire sur l'économie
et la société ?
Ces questions, les chrétiens des premiers siècles se les sont posées. Le monde
dans lequel ils vivaient offrait beaucoup de points communs avec le nôtre :
de très grandes fortunes côtoyant une terrible misère, l'écrasement des
classes moyennes, la plaie de l'endettement. Les Pères de l'Église auraient
pu se décourager en pensant que les exigences évangéliques étaient incompatibles
avec les réalités économiques et sociales. Ils ont pris le problème à
bras le corps. C'est leur réflexion que nous livre ce recueil où l'on trouve les
thèmes de la propriété et du partage des biens, du prêt à intérêt et du surendettement,
de l'exploitation des salariés et de la spéculation, de la dignité
des pauvres et de celle des riches. Il vaut la peine de s'arrêter pour les
écouter.