Au début du XVIe siècle, un grand mouvement installe en Europe l'esthétique
d'une Antiquité renouvelée par le Quattrocento italien, autant pour des raisons
politiques que pour des questions de goût. Pour la France, on attribue un rôle pionnier
en ce domaine à Georges d'Amboise et à son château de Gaillon.
C'est ignorer les relations étroites, avec la monarchie et avec l'Italie, de son frère aîné,
Louis Ier, et de son neveu, Louis II, successivement évêques d'Albi.
C'est oublier que l'on voit encore dans la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi les fastes
et le répertoire ornemental déployés par des peintres venus de l'Émilie, qui ont réalisé
là un chef-d'oeuvre de la peinture monumentale. Miraculeusement conservé,
malgré les agressions des hommes et du temps, il fait d'Albi un foyer majeur
de la pénétration de la Renaissance italienne dans le royaume de France.