« Qui en France prétend connaître le rap ?
Quel journaliste peut écrire sans faire de
fautes de frappe ? » En 1991, NTM joue
de ces interpellations pour s'en prendre à
la critique facile d'un genre trop souvent
dénigré. Ancré dans le champ musical
depuis plus d'une trentaine d'années, le
rap français, souvent réduit aux clichés,
peine à trouver une pleine légitimité au
sein de la culture hexagonale. S'éloignant
des éternels débats, Sans fautes de frappe
propose un éclairage sans précédent sur
un corpus rapologique dont le goût pour
la langue fait preuve d'une richesse de
figures et de registres en écho à l'histoire
de la littérature. Ainsi les noms de NTM,
La Cliqua, IAM, Oxmo Puccino, Booba,
La Rumeur ou de Casey bousculent ceux
d'Edmond Rostand, Jules Vallès, Céline,
Aimé Césaire, François Bon ou d'Annie
Ernaux. Et le lecteur de découvrir un
précieux aller-retour entre ces deux
cultures.