Seul tenant - c'est, à ce titre, écrire l'absence
en cela que rendu là où la mémoire renonce, on
se découvre seul debout pour nommer son corps
et pour prétendre, par manière, être toujours présent
au monde.
C'est aussi dire que cette suite de poèmes, que
scandent régulièrement apartés et oraisons comme
les métopes ponctuent la frise, déroule dans son
long bandeau noir le récit de ces moments de pose
durant lesquels le regard se fixe au centre d'un
jardin clos et sans tare, inaccessible comme il
paraît, où les ombres croissent avec le nom des
morts. Et que, soumis à la secrète alchimie liant
les images qui à la fois la festonnent et la cimentent,
c'est continûment que cette litre nous
assèche la langue.