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De décembre à décembre, c’est un journal en vers libres que déroule le poète : au fil des jours, seule compte la relation à l’autre, tantôt sereine, épanouie, tantôt douloureuse, difficile. Peut-on réinventer l’ami aimé sans trahir sa réalité, et dans le temps du souvenir, n’y a-t-il pas échange des notions de réalité ? C’est à ce travail de la mémoire sur la durée que l’amour nous conduit, selon Angelica Pavlu : le présent, le passé, les résurgences ou les flashes back s’emmêlent, pour donner corps à une présence, née d’un négatif total, la mort. Le tout ponctué de belles images, où le bonheur est sans cesse invité. On a l’impression, à lire cette poésie haletante, d’une tentative désespérée — quasi mystique — pour fixer par l’écriture une dune de sable qui serait en mouvement.