Splendeur et austérité, tels sont peut-être les deux mots qui
caractérisent le mieux le Rouergue : splendeur des réalisations de
l'art comme à Conques ou à Rodez, austérité des paysages comme
sur l'Aubrac. Pour autant il n'est pas facile d'en dégager les traits
principaux. Qu'y a-t-il de commun entre les âpres terres du nord
de l'Aveyron et la douceur verdoyante du pays d'Olt, entre le calcaire
du causse du Larzac et le grés rose de la cathédrale de Rodez,
entre le coup de hache qu'a donné le Tarn dans la roche et les
molles étendues du Ségala ? Mais peut-être n'est-il pas utile de se
mettre en quête d'une hypothétique «essence» rouergate. C'est le
pays lui-même, sa terre, ses hommes, ses productions, qui la
feront apparaître au long de ce livre qui est d'abord une promenade
littéraire et amoureuse...