Antoine Fragonard : Vous êtes Parfaite ? Je veux dire, c'est votre nom ?
Parfaite : Vous êtes Antoine, l'ami d'Antoine ?
Antoine Fragonard : Oui.
Parfaite
: n'est pas encore rentré.
Antoine Fragonard : Il m'a proposé de...
Parfaite : Je suis au courant.
Antoine Fragonard : J'espère ne pas vous déranger.
Parfaite : Il est encore au ministère.
Antoine Fragonard : Il m'a parlé de vous... Enfin... En réalité, il n'a pas dit grand-chose.
Parfaite : Il n'y a pas grand-chose à dire de moi. ... Vous voulez que je vous montre votre chambre ?
Antoine Fragonard : Plus tard.
Débarquant au Burkina dans le cadre d'un projet de coopération culturelle, Antoine Fragonard est accueilli par son ami Antoine Traoré, qu'il n'a plus revu depuis les études de cinéma qu'ils ont suivies ensemble à Paris.
Antoine Traoré est marié avec Parfaite. La tension entre les époux est palpable et Antoine Fragonard se sent mal à l'aise chez eux. Mais le jeune Français ne peut quitter Ouagadougou, le projet qu'il doit mener dans une province reculée étant sans cesse retardé. Quant à Antoine Traoré, il s'absente de plus en plus souvent, de jour comme de nuit. Délaissée, Parfaite confie peu à peu son histoire douloureuse à Antoine Fragonard, bouleversé mais aussi étrangement attiré par la jeune femme.
Cette comédie amère fait écho à la pièce Sparadrap dont l'action se déroule quelques mois après Dragonnier.