Lorsque le diable vous propose un marché, on sait qu'il faut se méfier. Même s'il porte un manteau pied-de-poule, des après-skis à tirette et un chapeau de velours. Certes, quand on est un quinquagénaire parisien misanthrope, le Prince de ce monde peut nous être de quelque utilité. Mais une fois qu'il a payé les factures et mis fin aux dérangements sonores de la voisine du dessous, qu'a-t-il au fond à offrir ? La fortune, une nouvelle compagne, la jeunesse, un voyage à Bali ? Tout ça n'est pas sérieux.
À la rigueur, s'il faut céder, on peut se contenter d'un séjour sur la côte normande, ses plages vides hors saison, ses mornes falaises, ses couleurs kitsch au printemps. Sans être naïf, cependant : quand le Malin s'en mêle, même les promenades désertes du Grand Ouest peuvent recéler des surprises...
Un récit satanique à l'humour traversé de mélancolie. Faust au XXIe siècle. Qui a dit que le conte fantastique était passé de mode ?