Né en 1951 dans le village de Tir, près d'Homs, Faraj Bayraqdar se consacre très tôt à la poésie, qu'il délaisse pour l'action politique. Arrêté en 1987 pour son appartenance à un parti d'opposition interdit, il subit tortures et brimades pour être condamné en 1993 à 20 ans de prison. Il ne sera libéré qu'en 2000 à la suite d'une campagne internationale. Ses poèmes écrits en détention sont publiés à son insu et reçoivent en 1998 le prix Hellman/Hammet et en 1999 celui de l'American PEN Freedom-to-write.
Depuis sa libération, Faraj Bayraqdar poursuit hors de Syrie sa carrière littéraire, à Berlin, à Leyde, à Stockholm.
Marquée par l'expérience de la prison et de la torture, son écriture est néanmoins pleine de sérénité ; délicate et retenue, pudique même, elle s'attache à restituer la subtilité des états d'esprit dans une grande économie de moyens qui lui confère un extraordinaire pouvoir d'évocation et conduit le lecteur au plus près de l'écrivain.