Le bonheur n'est-il pas dans le pressentiment fugace de sa fin ?
De nos jours, sur les bords du lac de Zurich, Anna, une danseuse mondaine et mariée, croise Gürkan, un jeune jardinier kurde. La conversation s'engage à propos du petit chien qui accompagne Anna et qu'elle a ramené d'Algérie. Les deux inconnus se plaisent, se revoient, deviennent amants, puis se quittent. Pour Anna, familière du jeu de la séduction, c'est une aventure comme tant d'autres qui s'achève, du moins le croit-elle. Car avec l'été s'installe une étrange sensation de vide sur laquelle il lui faudra bientôt mettre des mots : elle est amoureuse. Et rien n'est plus comme avant.
C'est cette métamorphose, où l'incertitude des sentiments défie la raison, que Dana Grigorcea explore avec une délicatesse extrême dans un récit tout en nuances. Hommage libre et fidèle à Tchékhov, La Dame au petit chien arabe évoque la
question éternelle du désir, des conventions sociales et de la liberté intérieure.