Le défaut
L'histoire commence dans un atelier de couture où un tailleur confectionne des vêtements. Il manie avec dextérité différentes étoffes, choisit des couleurs, des coupes... Tel un démiurge, il prépare la matière du futur récit pour donner vie aux personnages qui porteront ces habits.
Comme il lui faut un lieu autour duquel nouer l'action, il emploie des ouvriers pour la construction des décors : une petite place bordée de jolies maisons, avec un parterre de fleurs au milieu. Un faux paysage est peint sur des cartons et des planches pour donner l'illusion de la continuité et de la perspective. La motivation des ouvriers déclinant, la révolte gronde et introduit un défaut dans cette histoire, ce qui provoque un véritable chaos, sous la forme d'un krach boursier et d'un afflux massif de personnages, chassés d'un autre récit. Et l'accueil mitigé qui est fait à ces réfugiés ne tarde pas à se muer en une franche hostilité. Trouveront-ils leur place dans cette histoire ?
Le défaut constitue une métaphore de la société contemporaine, repliée sur elle-même, figée dans sa peur de l'autre, de l'étranger.