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Actualités

Quelles nouvelles ? Les ‘fake news’ et autres intox n’ont, bien sûr, pas leur place ici. Notre rubrique actualités ne contient que de vraies informations et des choses utiles à savoir. Vous les verrez défiler par ordre chronologique sur cette page. Vous êtes accro aux infos ? Ou plutôt sélectif en la matière ? Décidez vous-même de ce qui vaut la peine d’être lu. Inscrivez-vous à notre newsletter et vous recevrez toutes les nouvelles (et infos utiles) qui vous intéressent dans votre boîte mail.

edition ONLIT

Rencontre avec ZEP

Made In Belgium On vous présente une maison d'édition Belge : ONLIT éditions ONLIT Éditions se consacre à l'exploration et à la  diffusion de la création littéraire contemporaine. Basée à Bruxelles, la maison publie avec passion et exigence des romans, principalement d'autrices et d'auteurs belges. Son catalogue présente des oeuvres signées Ariane Le Fort, Juan d'Oultremont, Isabelle Wéry, Stefan Liberski, Pascale Toussaint, Marcel Sel, ou encore Pascale Fonteneau. Elle a été distinguée à maintes reprises par des prix littéraires. De nombreux titres de son catalogue ont été traduits ou coédités à l'étranger, notamment à Paris en collaboration avec les Éditions des Équateurs. En cette rentrée littéraire, ONLIT s'associe à la maison parisienne pour la réédition du bouillonnant Écume de Véronique Bergen, la plus rock-and-roll de nos académiciennes.                                                                                                               POP de Sophie Museur 927 de Tuyêt-Nga Nguyên Comment (et pourquoi) j'ai mangé mon amant de Pascale Fonteneau       Retrouvez ONLIT editions sur notre site  

42 articles

  • Zep Philippe Chappuis createur de titeuf

    Rencontre avec ZEP

    Rencontre avec ZEP   Fan de Led Zeppelin, Philippe Chappuis dit Zep a créé Titeuf en 1992. Titeuf fête donc ses 30 ans et il n’est plus le même aujourd’hui. L’innocence a changé et le monde des réseaux sociaux a enlevé une forme de liberté aux enfants.   CV EXPRESS • Âge : 55 ans • Nombre d’albums : 53 • Lieu de résidence : Genève • Votre BD de chevet : En ce moment Les amants d’Hérouville de Yann Le Quellec et Romain Ronzeau • La BD qui vous a le plus touché : Le voyage en Italie de Cosey • La BD que vous aimez offrir en cadeau : Actuellement, Préférence Système d’Ugo Bienvenu  Titeuf est de retour, sa mèche blonde est toujours rebelle. Il est toujours en classe et reste espiègle. Il a pourtant 31 ans. Comment le faites-vous évoluer avec les préoccupations actuelles ?  Je me glisse dans le personnage, je pars en enfance et j’écris mon journal d’observation à la première personne. Tout cela est à la fois magique et très naturel. C’est un exercice que j'adore.   Plus de 20 millions d’albums vendus, Titeuf est publié dans 25 pays, un vrai phénomène. Quel est votre défi pour ce 18e album ? M’amuser et amuser mes lecteurs. Je suis toujours épaté d’être lu par autant de gens !  Le succès est toujours fragile.  Je suis épaté et reconnaissant. Glénat et Zep, une belle et longue collaboration. Quels sont vos prochains projets ? Pour l’instant, je suis encore accaparé par les festivités des 30 ans de Titeuf. Une grande exposition est en préparation pour le festival de BD Quai des Bulles de Saint- Malo, fin octobre. Un spectacle avec Aldebert. Après, on verra... Retrouvez le tome 18 de Titeuf sur notre site  
  • Martin_Lugand_Agnes

    Tête à tête avec Agnès Martin-Lugand

    Agnès Martin-Lugand Âge : 44 ans Mon livre de chevet : Ces messieurs de Saint-Malo de Bernard Simiot Le dernier livre qui m'a le plus touchée : Les fureurs invisibles du coeur de John Boyne Le livre que j'offre le plus : je m'adapte à la personne à qui je destine le livre... mais j'ai beaucoup offert la saga Le goût du bonheur de Marie Laberge Le livre que je souhaite que l'on m'offre : j'attends puisque c'est une surprise !      Lorsque vous n’écrivez pas, comment occupez-vous votre temps ? Quand je n’écris pas, je consacre mon temps à mes enfants et mon mari, afin d’être pleinement présente, car durant mes périodes d’écriture qui durent en général plusieurs mois, enfermée dans mon bureau, je suis présente, mais pas totalement. Donc, quand je n’écris pas, j’ai besoin de contrebalancer et de prendre le temps de vivre, tout simplement, de me reposer et de me nourrir l’esprit. Quand j’ai besoin de me défouler et de me dépenser, je marche beaucoup et je fais pas mal de nage.    Votre carrière d’auteure a débuté en décembre 2012, lorsque vous avez auto-édité le travail de deux années d’écriture. « Les gens heureux lisent et boivent du café » a grimpé en trois semaines dans le top des ventes et s’est fait remarquer auprès de l’éditeur Michel Lafon. Aujourd’hui, vos livres sont traduits dans trente-cinq pays et vous avez gagné de fidèles lecteurs au fil des ans. Comment vivez-vous cette notoriété ? Quel a été le moment qui vous a fait prendre conscience du chemin parcouru et de la position que vous occupez à l’heure actuelle ? J’ai réalisé au fil du temps, en allant dans les salons du livre et en voyant des queues absolument extraordinaires de lecteurs-trices, en ressortant d’une dédicace qui devait durer deux heures et qui finalement en avait duré quatre, ainsi que via la rencontre de personnes me partageant des choses tellement bouleversantes et émouvantes. J’ai vécu aussi des moments particuliers lorsque j’ai eu l’opportunité de faire de la promo à l’étranger. Je ne m’attendais pas à découvrir des librairies de pays et cultures différents remplies de gens pour me rencontrer. Je ne me suis jamais mis en tête d’écrire pour devenir célèbre. Je n‘ai jamais couru après ça. C’est vraiment l’amour de l’écriture et le fait de partager des tranches de vie et d’amener les lecteurs-trices à réfléchir sur certaines épreuves qui m’ont guidée. Depuis 10 ans de cette aventure et cette nouvelle vie, je n’ai jamais cherché à intellectualiser les choses, à me dire « pose-toi », réfléchis sur ce qui t’arrive ». J’ai plutôt tendance, depuis le début, à me dire « profite, parce que tout ça peut être tout à fait éphémère. Et si tu souhaites que ça continue, travaille ! ». Je travaille beaucoup, mais j’aime ça. Ça ne me coûte pas du tout, loin de là. Quand je me retourne et que je regarde cette décennie, j’ai la chance de voir mes romans rencontrer un grand lectorat. J’ai conscience de ce que je vis et j’en suis fière et honorée. Pour cela, je remercie mes lecteurs-trices, sans qui, je ne serais pas là.   Considérez-vous que l’écriture soit un exutoire, une thérapie ? Je n’écris que de la fiction. J’aime me plonger dans mon imaginaire, j’aime créer des histoires, rencontrer des personnages que je ne connais pas dans la vraie vie, vivre des choses à leurs côtés que je n’ai pas vécues, et pour la plupart des cas, j’espère ne jamais vivre. Traverser certaines épreuves ou certaines violences me permet d’avancer dans mon cheminement personnel en tant que femme de 44 ans. Je ne cherche pas à me guérir ou à me soulager de quelque chose en écrivant. En revanche, j’ai pu chercher à poser mes angoisses. Je pense notamment à mon roman « La déraison » qui parle de la mort. C’est un livre qui a fait parler mon inconscient, car j’y ai retranscrit mes propres angoisses. Plus le temps passe, plus je réalise vraiment que tous mes personnages m’ont fait grandir. Je ne suis jamais la même au début et à la fin d’un roman, car il s’est forcément passé des choses dans mon inconscient. Écrire est un moyen de mieux me comprendre et de prendre du recul sur des choses que je ressens dans ma propre vie, mais aussi d’avoir un éclairage nouveau.   Lorsque vous parlez de vos livres, vous transmettez une certaine passion et semblez très proche de vos personnages. Vous est-il déjà arrivé d’être émue et au bord des larmes lors de l’écriture de vos livres ? Beaucoup de personnes m’ont demandé si je n’avais pas fini par terre en écrivant « La déraison ». Certes oui, car les personnages de Joshua et Madeleine sont des personnages extrêmes et bouleversés. Ils m’ont terriblement fait grandir, mais malgré que ce soit une thématique lourde, j’ai eu une écriture hyper sereine. Cela a été une expérience d’écriture d’une intensité folle. J’ai beaucoup pleuré, mais je n’ai pas pleuré de chagrin. C’était plutôt des émotions brutes. J’avais tout un tas de choses qui se passaient à l’intérieur de moi. C’était très fort et très charnel.   Parmi tous vos romans, y a-t-il un personnage qui vous ressemble le plus ? Un personnage dans lequel vous avez mis beaucoup de vous ? Je pense que c’est plus subtil. Il y a des petits bouts, des petites anecdotes ou un petit détail par-ci, par-là, dont je n’ai pas toujours conscience quand je les écris. Parfois je mets des petites choses en forme de clin d’œil à mes amis ou à ma famille. Je dirais que les personnages ont tous un petit morceau de moi et en même temps, ils m’ont tous laissé un petit morceau d’eux. C’est-à-dire qu’il y a des petites choses qui ont évolué dans ma manière d’être ou dans ma personnalité parce que j’ai vécu un quotidien hyper fusionnel avec mes personnages, donc forcément ça laisse des traces. C’est un peu comme quand nous avons des amitiés très fusionnelles et très profondes, et que nous finissons par attraper les tics de nos amis les plus proches, tout comme l’on parle des amoureux qui finissent par se ressembler.   « « L’homme des mille détours » est aussi une manière de dire que nous ne sommes pas tous résilients. »   Avez-vous une méthode d’écriture ? Vous imposez-vous une certaine discipline ? Il y a une (longue) phase durant laquelle je n’écris pas, je cogite. J’ai un petit carnet que je traîne et dans lequel je prends des notes. Cependant, je ne me suis jamais relevée en pleine nuit après avoir eu une idée durant une insomnie. Je pars du principe que si je m’en souviens le lendemain matin, c’est que c’était une bonne idée. Donc, pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, ça mouline dans ma tête. Il y a un ou plusieurs personnages qui s’imposent à moi et je m’interroge sur ce que je peux vivre avec eux ou sur ce qu’ils ont besoin de vivre. Puis, une fois que je sens que je suis prête, je rentre vraiment en phase d’écriture. Durant cette phase, je m’impose une discipline qui m’amène à écrire tous les jours, sept jours sur sept, même si c’est un peu moins le week-end. Tout en étant devant l’écran et les mains sur le clavier, je commence à écrire dans ma tête et puis il y a toujours un moment où je cherche de la musique pour accompagner la scène que je m’apprête à écrire. Généralement, le matin je commence toujours par relire ce que j’ai écrit la veille. Je corrige, modifie et parfois, je repars d’un peu plus loin. Avant, je commençais très tôt le matin. Mais depuis quelques années, je rentre dans mon bureau vers 9h et m’enferme pour la journée. Je n’en sors que pour manger et marcher. Je peux y rester jusqu’à une heure du matin, cela ne me pose pas de problème. Ce rythme-là dure plusieurs mois. J’ai besoin de quelque chose de très immersif, très intensif et je n’écris que dans mon bureau et pas ailleurs.   Vous publiez une pépite par an. Avez-vous déjà été touchée par le syndrome de la page blanche ? Non. En l’occurrence, cette année avec mon nouveau roman, il y a quand même une petite différence. Je sortais toujours mon livre au printemps, mais au bout de dix ans, j’ai eu envie de briser le rythme d’une parution tous les douze mois. J’ai eu envie de resacraliser l’écriture, car j’ai eu peur de rentrer dans une espèce de surconsommation d’écriture. Il me fallait briser cette routine et accorder plus de temps à l’écriture. J’ai pris six mois de plus, car « L’homme des mille détours » m’a demandé de prendre mon temps. Il m’a fait comprendre qu’on avait besoin de temps pour faire connaissance lui et moi.   « Je pense que le fondement même de l’écriture et de la littérature, c’est le doute permanent. »   Que pouvez-vous nous dire sur votre nouveau roman, quelle en est la source d’inspiration ? Je sors des clous par rapport à ce que j’ai fait jusque-là. Le titre a une dimension symbolique par rapport au temps que j’ai pris et au détour pris versus mes habitudes. C’est une femme, il y a déjà quelque temps, qui m’a guidée vers « L’homme des mille détours ». Et très vite, le sujet s’est imposé à moi : ça allait être un roman à plusieurs points de vue. L’Odyssée d’Homère a été le fil rouge de ce nouveau roman. Deux des personnages ont un attachement très particulier à ce texte d’Homère. Le livre aborde de multiples thématiques : la violence, la disparition, la fuite – d’où « Les mille détours », la paternité et la parentalité. L’histoire tourne autour de deux hommes : un qui rêve de fonder une famille et un autre qui fuit toute attache dans sa vie. Nous sommes face au désir d’être père et en même temps face au non-désir d’être père. La mer est omniprésente parce qu’un des personnages est plongeur scaphandrier. Donc en rapport à l’apnée, à la plongée et à la sensation de s’exclure du monde quand on est sous l’eau pour oublier ses propres blessures. Une maman de trois enfants sera aussi essentielle dans le roman.   Habituellement, les protagonistes de vos romans sont toutes des femmes. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à procéder différemment, cette fois-ci ? J’avais beaucoup aimé écrire le point de vue de Joshua dans « La déraison ». J’ai senti que j’avais cette envie de me glisser dans la peau d’un homme d’une manière très prégnante. « L’homme des mille détours » change de mes autres livres, car il met les hommes à l’honneur dans ce qu’ils ont de meilleur et de pire. Avec une très grande intensité, les hommes, qu’ils soient dans le meilleur ou dans le pire, m’ont vraiment bousculée et bouleversée tous autant qu’ils sont, même le personnage le plus violent et le plus trouble, car nous ne devenons pas violents et troubles sans raison. « L’homme des mille détours » est aussi une manière de dire que nous ne sommes pas tous résilients. C’est un roman qui m’a emmenée beaucoup plus loin que ce que je pensais à l’origine. Au même titre que les autres, il m’a surprise, car je ne connaissais pas la fin quand j’ai commencé à écrire, mais je ne m’imaginais pas aller aussi loin avec celui-ci.   Éprouvez-vous de l’appréhension face à l’accueil que le public pourrait réserver au petit dernier ? Toujours et en même temps, c’est essentiel de l’éprouver. J’aime avoir cette espèce de boule au ventre avant la sortie. Je pense que le fondement même de l’écriture et de la littérature, c’est le doute permanent. Il faut avoir conscience que certaines histoires peuvent bousculer des lecteurs qui vous suivaient depuis longtemps et qui ne vont pas forcément adhérer à l’histoire. Ce n’est pas parce que la rencontre entre mes personnages et moi s’est opérée que d’emblée elle va s’opérer entre les lecteurs-trices et les personnages.   Le déclic de l’écriture vous est venu à la fin de vos études en psychologie, pendant la rédaction de votre mémoire. À cette époque, vous est-il venu à l’esprit que vous pourriez en faire votre métier ? Pas du tout. Quand j’ai commencé l’écriture de « Les gens heureux lisent et boivent du café », c’était vraiment par défi personnel. Ce qui m’animait était de savoir si j’allais vraiment trouver le plaisir que j’imaginais dans le fait d’écrire des histoires et d’être capable d’arriver au bout. C’était une bataille entre moi et moi-même. Lorsque j’ai auto-édité mon premier livre, à aucun moment je n’ai pensé trouver un éditeur. J’ai adoré l’écrire et je me disais que même si ça ne marchait pas, je continuerais à écrire pour moi.   La musique fait partie intégrante du processus de réalisation de vos romans. Y a-t-il une chanson en particulier qui vous a accompagnée sur plusieurs de vos livres et qui ne cesse de vous inspirer ? Je ne peux pas vous en donner une, parce que chaque thème de mes romans a minimum son morceau dédié. Donc, sur onze romans, vous imaginez le nombre de morceaux. Chaque roman a une bande originale avec une atmosphère complètement différente. Elles sont toutes disponibles sur Spotify et Deezer. Pas encore celle de « L’homme des mille détours », elle arrive.    Retrouvez son roman L'homme des Mille Détours sur notre site       
  • Young adult

    Young Adult, quésaco ?

    Young Adult, Quésaco ? Qu’est-ce donc cette « nouvelle » tendance littéraire qui a conquis d’innombrables lecteurs, su toucher des personnes dont la lecture ne faisait pas forcément partie de leur quotidien et comment a-t-elle séduit le monde ? Le Young Adult qui se traduit littéralement par « jeune adulte » n’est pas un genre, mais plutôt une catégorie de la littérature, car elle se nourrit de tous les genres existants. Adolescent ou adulte, tous deux ont leur place dans cet univers très éclectique ! C’est une porte vers le plaisir de la lecture. Initialement, ce pan de la littérature s’adresse à un lectorat de jeunes adultes, au sens large du terme. C’est-à-dire, dès l’adolescence, jusqu’à trente ans. Nous constatons qu’il attire également les plus matures d’entre nous. Objectivement, la catégorie Young Adult s’adapte à son public en lui proposant des mises en situation qui lui ressemblent et/ou des personnages qui permettent aux lecteurs de s’y identifier d’une façon ou d’une autre. Qu’elle soit de nature fantastique ou réaliste, on y trouve des caractéristiques qui reviennent indéniablement. En effet, cette littérature regroupe de nombreuses sous-catégories qui s’étendent sur énormément de thématiques. Elle couvre le domaine de l’imaginaire, mais également celui d’un contenu initiatique accessible, passant par des combats contre le monde et contre soi et favorisant une réflexion sur l’humanité et notre société. Son émergence a permis une quête qui transgresse les âges. Les lignes éditoriales qui avaient été auparavant définies ont été bouleversées. Renversant la frontière d’âge entre les livres jeunesse et les livres « pour les grands », afin de proposer un seuil intermédiaire et en faveur d’un public bien plus large.  L’émergence de cette nouvelle étiquette littéraire. C’est à partir des années 90 que le terme Young Adult a commencé à être connu du public. Particulièrement avec la mise en lumière de la célèbre saga d’Harry Potter, suivie par Twilight, Hunger Games, Divergente ou encore Nos étoiles contraires. Le succès de cette catégorie est tel qu’il dépasse le cadre littéraire. Beaucoup de dérivés ont vu le jour : au cinéma, sur le petit écran, mais également via des adaptations graphiques. Cette performance dure depuis une vingtaine d’années et actuellement, elle est à son apogée. Notamment depuis le confinement. Ce dernier a été un vecteur de ces lectures via les réseaux sociaux, qui jouent présentement un rôle extraordinaire dans les tendances littéraires et donc dans le milieu de l’édition. Booktok et Bookstagram ont aidé à remettre des ouvrages sur le devant de la scène et à amener des contrats de traduction sur la table. Les plus emblématiques s’inscrivent dans le genre contemporain, historique, thriller, dystopique, mais surtout fantastique. "Si vous n’aimez pas lire, c’est que vous n’avez pas trouvé le bon livre." J.K Rowling   Young Adult Contemporain Du côté des francophones, Nine Gorman s’impose comme une des autrices françaises les plus prospères de sa génération. Elle est une des pionnières des youtubeuses littéraires francophones, plus communément appelées booktubeuses. C’est en 2015 qu’elle entreprend d’écrire son premier roman Le Pacte d’Emma, faisant ses débuts sur la célèbre plateforme d’écriture Wattpad, qui a vu naître plusieurs best-sellers, pour se voir publiée en 2017 chez Albin Michel et en 2019 au Livre de Poche. Nine a fait ses preuves, car ses écrits se vendent comme des petits pains. Que ce soit sa duologie La nuit où les étoiles se sont éteintes coécrite avec Marie Alhinho ou celle d’Ashes falling for the Sky coécrite avec Mathieu Guibé, toutes deux vous feront pleurer dans les chaumières. Le préquel d’Ashes falling for the Sky, paru en janvier 2023 est aussi empreint d’émotions que le diptyque en question. Il s’agit d’une histoire touchante et bouleversante sur l’adolescence, les premières amours et une amitié émouvante. Cette dernière entre Zach et Ash n’était dans les tomes 1 et 2 qu’une entrée en matière à côté de celle qui vous happe dans Just wanna be your brother.  Si, comme nous, un livre vous marque beaucoup plus lorsqu’il a malmené votre petit coeur, Jennifer Niven ne vous est peut-être pas inconnue. Autrice américaine du New York Times et de bestsellers internationaux, elle est surtout connue pour avoir écrit Tous nos jours parfaits, adapté en 2020 par Netflix. Traitant du suicide et de la maladie mentale, le récit serévèle bien plus sombre que le scénario qui reste tout aussi poignant. Inspirée d’une histoire vraie, Jennifer Niven a mis sur papier sa propre histoire. Celle d’une romance entre deux adolescents qui ne sont pas épargnés par la vie. Après avoir parlé de dépression en 2015, trois ans plus tard, Gallimard Jeunesse traduit également Les mille visages de notre histoire qui s’intéresse, cette fois, au surpoids et à la prosopagnosie. Aujourd’hui, L’été de tous les possibles, cette oeuvre authentique mettant en avant les thèmes de la famille, de l’amitié, des promesses qu’il est parfois difficile de tenir et de la sexualité, est disponible en poche depuis le mois de mai. Et si vous voulez découvrir et/ou retrouver la plume de Jennifer Niven, nous sommes heureux de vous annoncer la traduction de son tout dernier roman Ne pars pas sans moi (co-écrit avec David Levithan) qui verra le jour au mois de juin. Vous avez aimé le film (paru en 2019) ou le livre Five Feet Apart de Rachael Lippincott et Mikki Daughtry ? Dans ce cas, vous allez certainement apprécier All This Time des mêmes auteurs. Le deuil, l’acceptation et la reconstruction sont les sujets amenés avec beaucoup de poésie dans cette histoire d’amour où le personnage principal est confronté à la réalité de sa fragilité et de ses doutes, mais aussi à une renaissance inattendue.                             Young Adult Historique  Si je dois te trahir, de Ruta Sepetys, qui est sorti en mars, ne déroge pas à la règle de la qualité et du succès des autres romans de l’autrice. Connue pour nous avoir chamboulés avec Le sel de nos larmes et Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, le talent d’historienne de la romancière américaine revient nous en mettre plein la vue. Dans Le sel de nos larmes, nous étions face à un récit à quatre voix, celles de quatre jeunes faisant face à un naufrage qui a tué des milliers de personnes en 1945 et devant affronter une guerre dont l’histoire oublie les noms. Dans Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, nous nous étions pris d’affection pour Lina, une jeune Lituanienne déportée en 1941 avec sa famille en Sibérie. Avec le soutien de sa mère et l’aide d’Andrius, dont elle tombe amoureuse, elle est prête à prendre tous les risques pour retrouver son père. Cette fois, dans Si je dois te trahir, Ruta Sepetys nous livre les secrets les plus glaçants de la dictature roumaine à l’ère de la guerre froide. C’est la peur, la faim et le froid qui rythment le quotidien de Cristian. Le régime oppressant a anéanti tous ses espoirs. Nous sommes transportés dans ce questionnement d’un adolescent qui oscille entre soumission et rébellion. Cependant, fin 1989, un vent d’espoir souffle au sein de la population et il est décidé à se battre pour retrouver sa liberté.  Rappelez-vous, dans Anatomy Love Story, Dana Schwartz nous immergeait en 1817 dans une Écosse à l’atmosphère assez particulière et macabre. Il y avait une certaine dénonciation de la condition féminine et une mise en lumière des enjeux éthiques de la science dans une ambiance gothique à la Mary Shelley. Bonne nouvelle ! Le tome 2 intitulé Immortality Love Story est enfin disponible !  Dans le cas où vous voudriez lire d’autres livres dans le même esprit, nous vous invitons grandement à découvrir The CorpseQueen, de Heather M. Herrman, qui comporte des similarités : une ambiance glauque, la misogynie sociétale de l’époque et plus précisément dans la médecine et des vols de cadavres pour l’étude.                                     Young Adult Thriller Meurtre mode d’emploi, le tome 1, de Holly Jackson est un thriller Young Adult qui a beaucoup fait parler de lui. Sa forme narrative est originale ! L’autrice y mêle journal de bord, compte rendu et narration classique. Rendant le tout très prenant et immersif. Dans cette saga, Pippa doit mener un travail de recherche sur le sujet de son choix qui va l’amener à choisir d’enquêter sur une affaire classée qui date de cinq ans afin de prouver à tout le monde que Sal Singh, qui s’est accusé du meurtre de sa petite amie est en réalité innocent. En tout cas, les fans de la duologie One of Us Is Lying de Karen M. McManus adorent ! Tandis que Qui ment ?, le tome 1, a été adapté sur Netflix au mois de mars, Virée mortelle, le dernier livre de l’autrice n’attend plus que vous.  Nous les menteurs, de E.Lockhart, un suspense dramatique familial traduit en français pour la première fois en 2015 a vu ses ventes se multiplier ces dernières années grâce au pouvoir des réseaux sociaux. Il s’agit d’un huis clos se déroulant sur une île privée au large du cap Cod avec des personnages qui nous mentent tout du long jusqu’au dénouement final. C’est pesant et enivrant. On nous dépeint une jeunesse dorée pour qui tout abasculé du jour au lendemain. Le préquel Famille de menteurs qui s’annonce encore plus prenant peut désormais faire partie de votre pile à lire.                               Young Adult Fantasy Pour le plus grand bonheur des lecteurs, ces dernières années, la diversité est beaucoup plus présente dans la littérature. En fantasy, beaucoup de chefsd’oeuvre ont vu le jour. Notamment du côté de la culture asiatique. Plusieurs autrices telles que Samantha Shannon avec Le Prieuré de l’oranger, R. F. Kuang avec La Guerre du pavot ou encore Shelley Parker-Chan avec Celle qui devint le soleil ont marqué les esprits. Depuis, de beaux projets Young Adult ont été traduits.   Jay Kristoff, connu pour Nevernight, Illuminae ou encore Aurora Squad a également publié La Guerre du lotus qui est une trilogie steampunk dans un monde digne du Japon médiéval, avec des créatures mythiques, de la magie, des samouraïs, des katanas et une technologie de pointe. La Joueuse de cithare, de Joan He, se penche sur une autre partie de l’Asie. Dans cette réécriture féministe du conte chinois des Trois Royaumes, nous sommes plongés dans un récit de guerre, surplombé d’intrigues politiques, de complots et de stratégies militaires. Ce tome 1 annonce une saga très prometteuse. Parmi les traductions les plus attendues de 2023 se distingue Six Couronnes Écarlates, le tome 1, d’Elizabeth Lim, qui a, par ailleurs, écrit quelques Twisted Tales chez Hachette Heroes. Entre autres, Réflexion, qui est une réécriture de Mulan. D’ailleurs, Six Couronnes Écarlates est aussi une réécriture de conte. Cependant, il s’agit cette fois d’une interprétation du conte Les Cygnes Sauvages d’Andersen à laquelle l’autrice a ajouté des éléments de folklore, de légendes et de traditions chinoises et japonaises. Si vous préférez vous lancer dans une saga plus courte, la duologie de La Fille de la Déesse de la Lune, de Sue Lynn Tan est pour vous ! Cette réécriture à la plume onirique s’inspire du conte chinois Chang’e s’envole dans la Lune.                                 Young Adult Romantasy Le terme ‘romantasy’ est une contraction des mots ‘romance’ et ‘fantasy’. Ce courant littéraire existe depuis une quinzaine d’années, mais s’affirme aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux. Ce phénomène très en vogue et en pleine insertion chez nous a déjà bien pu s’installer au-delà des frontières. Voici quelques incontournables du moment. Vous avez lu tous les Twilight et ne parvenez pas à mettre la main sur quelque chose de similaire, voire d’encore plus plaisant ? Eh bien, nous vous conseillons de lire la saga Assoiffés de Tracy Wolff. Si au contraire, vous avez peur de tomber sur une pâle copie du succès mondial de Stephenie Meyer, nous vous rassurons, Tracy Wolff parvient à s’émanciper et à se démarquer grâce à une mythologie du vampire fraîchement revisitée. Un livre objet magnifique pour une histoire superbe ! Le Pont des tempêtes, le tome 1, de Danielle L.Jensen est une combinaison parfaite entre une intrigue pleine d’action et très bien développée, une très douce romance qui prend son temps tout en nous faisant rêver et des personnages drôles et attachants. Lara est une héroïne forte et réaliste. Une héroïne qui admet ses erreurs et qui a un grand coeur. Violet Made of Thorns est le premier roman de Gina Chen. C’est à la fois féerique et sombre. Un condensé d’une protagoniste ambitieuse aux dons de voyance qui utilise ses visions à son avantage, un prince idéaliste et surtout maudit et un roi manipulateur. L’intrigue sort de l’ordinaire : chaque royaume a sa voyante pour aider le roi. Dans ce cas-ci, Violet déforme les prophéties et manipule le peuple, selon ce que le roi lui demande. Cependant, ses mensonges ne passent pas inaperçus aux yeux de certains… Belladonna, d’Adalyn Grace, qui a écrit la saga Le Trône des sept îles, nous comble enfin de bonheur avec cette traduction tant désirée par les lecteurs francophones ! Cette lecture vous emmènera dans un monde gothique d’inspiration victorienne, à la plume poétique, pour vivre une histoire romantique à travers Signa et la Mort elle même, qui sont des énigmes que nous apprenons à déchiffrer et à apprécier tout au long de l’histoire. Des personnages bien creusés dont il nous tarde de connaître l’évolution. De plus, l’enquête qui est mise en place maintient le rythme du récit et le dénouement est absolument inattendu.                                  
  • Patrick Bruel

    Rencontre avec Patrick Bruel

    Rencontre avec Patrick Bruel       CV EXPRESS Artiste • Nombre d’albums : 10 albums studio et 10 albums live • Lieu de résidence : France    Patrick Bruel estime que la lecture est un symbole d’expression, de compréhension et de connaissance et qu’elle lui a donné le goût des mots. Il rend hommage aux instituteurs et institutrices, qui donnent les premières clés aux enfants pour entrer dans la vie et il scande au travers de son nouveau single L’instit le pouvoir de la transmission, transmission  offerte par sa mère institutrice. Elle disait qu'une main tachée d'encre Est une main qui n'tiendra pas d'arme  Les paroles de la chanson L’instit sont fortes et résonnent au coeur du monde du livre :   Elle leur parlait de tous les livres Elle leur a appris toutes les lettres Pour devenir des hommes libres Et se fabriquer des fenêtres Elle leur apprenait, voyez-vous Qu'un livre peut changer une vie Elle leur apprenait, voyez-vous Qu'un livre peut être un ami (Patrick Bruel, Paul Ecole, L’instit, 2022) La magie de la musique opère et Patrick vit de nombreuses rencontres avec des élèves et des enseignants tant en France qu’en Belgique. organisé dans le cadre de La Foire du Livre de Bruxelles et s’est rendu à l’Athénée Royal de Koekelberg dans le cadre du programme contre le décrochage scolaire « Une étoile, un destin » Il nous a aussi donné rendez-vous dans plusieurs boîtes à livres, même à Bruxelles, pour partager quelques coups de coeur et quelques surprises #unlivrepeutchangerunevie  Vous aussi, partagez les livres qui ont changé votre vie ! Retrouvez son drnier album sur notre site  
  • Le routard célèbre son demi-siècle

    Le Routard célèbre son demi-siècle   Le 26 avril 2023, le Routard est devenu quinquagénaire. Avec 55 millions d’exemplaires vendus depuis la création de la plus grande rédaction touristique de France, le Routard a su proposer des guides évoluant au fil des âges et offrant à la société de l’inspiration et un accompagnement idéal pour découvrir le monde.     Là où tout a commencé… À son retour d’un voyage documenté de deux mois et demi en Asie, Philippe Gloaguen, qui était encore un jeune étudiant en commerce rêvant de devenir journaliste, soumet en 1972 son article « La Route des Indes » au magazine Actuel, dont le rédacteur en chef, Jean-François Bizot, qui le surnommait « le routard » lui souffle l’idée d’un guide de voyage. Ce fut le déclic. En effet, son carnet de route débouche sur le premier Guide du Routard. D’abord refusé par dixneuf éditeurs, le guide paraît enfin en 1973 via la - petite, mais visionnaire - maison d’édition Gedalge. L’ouvrage se démarquait déjà des autres qui étaient plus élitistes. Ce qui différait des guides de l’époque était cette perspective de voyage économe utilisant l’auto-stop comme moyen de déplacement et ayant recours à des logements à peu de frais. Le but était de partager des bons plans dans un livre de voyage d’un nouveau genre, afin d’offrir des expériences accessibles à tous et de se rapprocher des lecteurs en répondant aux besoins de la société. Malheureusement, deux ans plus tard, la maison d’édition finit par mettre la clé sous la porte suite au décès tragique de l’éditeur. Par la suite, le cofondateur du Routard se rend à un colloque d’éditeurs de guides touristiques pour exprimer son mécontentement face aux nombreux refus qu’il a essuyés. Gérald Gassiot-Talabot, le patron des Guides Bleus chez Hachette, se montre intéressé en rétorquant qu’il ne se sentait pas concerné par son discours étant donné que le Routard ne s’était jamais présenté à lui. Ainsi débute l’alliance de toute une vie ! En 1975, à l’ère où le voyage se démocratise, Hachette publie Le Guide du Routard qui se fait une place sur le marché en embrassant une vision plus humaniste du voyage, focalisé sur le respect et les rencontres pour un minimum de dépenses. Le logo emblématique de la marque, qui est reconnaissable entre mille, a été initié par le dessinateur Jean Solé, un ami de Philippe Gloaguen, dont il s’est inspiré pour incarner le personnage du globe-trotteur en sac à dos. Un symbole de liberté, d’indépendance et d’émancipation du voyage qui, après nous avoir conquis, n’a cessé de nous séduire. En 2001, les couvertures subissent un rafraîchissement en paraissant avec une photo de la destination en question, en plus du mythique insigne. Un incontournable compagnon de voyage En 1990, les chiffres parlent déjà d’eux-mêmes : les ventes sont estimées à plus d’un million par an. Tandis que ce développement éditorial se transforme en phénomène de société, les destinations se multiplient et l’équipe s’agrandit. Cette dernière n’hésite pas à s’engager contre le racisme, pour l’écologie et la lutte contre le SIDA, en intégrant des textes soutenant des causes et des combats dont elle se sent proche. Entre autres, Amnesty International, Greenpeace, Médecins du Monde,… En 1994, la collection célèbre ses vingt ans en gagnant sa première place de guide touristique en France, en Belgique et en Suisse avec plus de cinquante-quatre titres. De fil en aiguille, Le Routard devient une marque déposée à laquelle on s’intéresse beaucoup et qui voit naître des produits dérivés. Mais le nouveau millénaire est surtout marqué par une révolution technologique dont le Routard tire profit en mettant sur pied un portail de voyages sur internet qui recense six millions de visiteurs par mois à ce jour. Devenu une institution humaniste, le Routard entreprend, en 2003, des actions et des engagements sociaux et écologiques en ouvrant, entre autres, une école pour les enfants des rues au Cambodge et en dévoilant, l’année suivante, la première édition des « Trophées du Routard », qui encourage des projets de solidarité en récompensant des actions humanitaires. Dans un esprit d’amélioration de la société, le « Tourisme durable », un ouvrage didactique proposant des ressources diverses et variées pour un tourisme plus responsable, paraît en 2008. Et pour continuer le combat de la protection de l’environnement, tous les guides, depuis 2019, sont munis d’une rubrique « Pas de côté » comportant des conseils pour voyager plus vert.   La liberté ! Le Routard a toujours prôné la liberté, l’indépendance, la découverte, les valeurs humaines et l’écologie. La collection a su se développer à travers les générations et les tendances sans pour autant perdre son identité. L’équipe de 120 collaborateurs, qui édite 2,5 millions d’exemplaires chaque année y a toujours veillé. 150 titres plus tard, elle a su innover en offrant différents supports et projets tout en restant fidèle à ses valeurs. Des valeurs qui ont donné naissance aux guides de voyages, à des beaux livres, aux guides de conversation, ainsi qu’à un magazine publié quatre fois par an.    Une diversification au fil des ans  Le Routard n’est jamais à court d’idées. Entre les guides de camping, les guides du terroir, le Routard à vélo et les éditions spéciales, la collection n’a pas fini de nous surprendre. En 2005, les guides de conversation se sont doucement fait une place. Deux ans plus tard, le Routard propose d’enrichir le catalogue avec « G’palémo », qui permet de se faire comprendre lorsque nos connaissances de la langue du pays que l’on visite sont inexistantes. Parmi les beaux livres, le Routard offre une palette de destinations à vous faire rêver. Des plus beaux coups de coeurs aux voyages les plus insolites, les plus marquants ont été composés pour célébrer des étapes importantes. Pour ses 30 ans, en 2003, un collector regroupant 30 destinations coups de coeur a été publié. En 2013, l’album des 40 ans, qui réunit 1200 coups de coeur, a eu un tel succès qu’une édition centrée sur la France a suivi. Dans la même lignée, « 52 weekends en Europe » a vu le jour en 2016. Et l’année suivante, le Routard a publié sa bible « Voyages », une magnifique encyclopédie du voyageur. Le dernier en date, intitulé « Les 50 voyages à faire dans sa vie », a été élaboré en lien avec les destinations les plus consultées du site web. Afin de compléter sa collection pleine de variétés, le Routard s’est lancé, en 2021, dans une publication d’un magazine trimestriel consacré au voyage, dans lequel toute l’équipe rédactionnelle partage ses coups de coeur. Un rendez-vous qui permet de faire découvrir aux lecteurs des endroits incroyables à travers des reportages, des rencontres et des anecdotes.   L’avenir Les deux années de pandémie que nous avons vécues ont durement affecté beaucoup de secteurs. Notamment celui du voyage qui n’a pas pu reprendre de goulée d’oxygène entre le covid et la crise du papier, qui a impacté le milieu de l’édition. Alors que les prix grimpent, le Routard a tenu à rester raisonnable. En trois ans, le prix s’est vu accroître d’un euro en moyenne seulement. Forcément, après ces quelques années qui ont mis le monde sur pause et qui ont vu les prix augmenter de manière générale, il y a eu pas mal de changement au niveau des gens et de leur rapport au voyage. D’une part, nous avons une cadence aérienne plus prudente et donc moins présente, qui engendre une augmentation parfois colossale des prix proposés. D’autre part, suite à cette coupure d’évasion, les voyageurs sont bien plus nombreux. Selon Philippe Gloaguen, le tout est de viser des destinations ayant un niveau de vie moins élevé. Afin de compenser l’augmentation des prix des billets, il est plus judicieux de s’orienter vers des pays comme la Turquie, l’Espagne, le Maroc, la Tunisie ou encore la Grèce, où le coût de la vie est beaucoup plus abordable. Ce sont des endroits magnifiques et beaucoup moins chers. En effet, la livre turque a perdu 80 % de sa valeur, la principauté des Asturies et la région de la Galice en Espagne du Nord sont des coins magnifiques et authentiques qui ne voient pas beaucoup de touristes et la Grèce qui a connu une crise quinze ans auparavant, se relève tout doucement, tout en ayant encore un niveau de vie moins conséquent qu’en Belgique. Néanmoins, une chose n’a pas changé. Il s’agit de la fréquence des déplacements de Philippe Gloaguen. Toujours accompagné, celui-ci voyage plus ou moins neuf jours toutes les cinq semaines.  Chaque voyage lui a laissé de bons souvenirs. Même les mésaventures en sont devenues. Le secret d’un beau voyage, c’est de partir avec la personne que l’on aime. Peu importe la destination, être bien entouré est la clé.  Soufflant sa 73e bougie, le cocréateur du guide est confiant pour l’avenir. Le Routard sera entre de bonnes mains, quoi qu’il arrive ! En effet, Gavin’s Clemente Ruiz, son secrétaire général actuel, qui a débuté en tant que stagiaire en 1999, promet d’être un successeur accompli. Le pionnier de cette collection et l’auteur de multiples romans partagent la même vision d’évolution et l’amour du voyage. D’ici là, de nombreux projets sont en cours de préparation. Avant de quitter l’équipe du Routard, Philippe Gloaguen aimerait fouler le sol du site historique Al-‘Ula. En plein coeur du désert du nordouest de l’Arabie Saoudite, ce site est le premier du royaume classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette destination qui était autrefois habitée par des nomades, est un héritage d’une civilisation vieille de 7000 ans regorgeant d’anciennes tombes, de formations rocheuses et de canyons naturels spectaculaires. De surcroît, les scénaristes des Tuches, qui sont des lecteurs et des passionnés du Routard, ont prévu de produire un film en lien avec le Routard via StudioCanal. Pour cela, ils ont démarché Philippe Gloaguen, pour lui faire part de cette comédie pleine d’aventures mettant en scène un jeune rédacteur du Routard qui est envoyé au Maroc et qui se retrouve en quête de voleurs d’un parchemin sacré, tout en tombant amoureux de la jeune guide marocaine qui lui prête main-forte. Le projet serait en cours de production et sortirait en salle en 2024. Il se pourrait que Philippe Gloaguen y fasse une brève apparition et que les locaux de la collection fassent de même… Pour célébrer les 50 ans du Routard,  le hibou Club endosse son sac à dos !  
  • Laurence Peyrin

    Tête à tête avec Laurence Peyrin

    Laurence Peyrin Âge : 57 ans Signe / trait de caractères :   Gémeaux – il y a bien 2 personnes en moi Le livre qui m’a le plus touchée ? « Les dossiers extraordinaires » de Pierre Bellemare, ce n’est pas vraiment un roman mais il a provoqué le déclic qui m’a donné l’envie d’écrire. « Heartburn » de Nora Ephron m’a touché. C’est très sensible et très drôle à la fois sur le thème du divorce. Ce livre m'a ému et fait rire. Le livre que j’aimerais que l’on m’offre ? « Autant en emporte le vent », en édition originale et rare. J’ai vu chez Strand Bookstore à New-York, sous vitrine, une version signée par Margareth Mitchell. Mais il faut avoir un ami très riche pour se l'offrir (rire). Le livre que j’aimerais offrir en cadeau ?  Un livre est tellement personnel, j’en offre rarement  Mon livre de chevet ? « De sang froid » de Truman Capote   Journaliste passée à l’écriture de romans, Laurence Peyrin entretient le besoin d’écrire l’Histoire et de la partager avec les autres.   Journaliste de presse pendant 20 ans, vous décidez de vous consacrer à l’écriture de romans en 2010, quel a été le déclen­cheur ? Mon déclencheur a été la crise de la middle life, mes enfants étaient grands, mon métier ne me corres­pondait plus et un burn-out m’a fait réfléchir. Dix ans plus tôt, j’avais commen­cé à écrire La drôle de vie de Zelda Zonk pendant mon congé de maternité. Avec les journées de travail, il m’était impossible de le finir car je ne voulais pas y passer que seulement 20 minutes par jour, je voulais y dédier mes journées entières. Le burn-out et la remise en ques­tion, tout s'est mêlé, il fallait que je tente l'aventure, je n'avais pas le choix. Je ne voulais pas avoir de regrets 20 ans plus tard et ne pas avoir essayé. J'ai pu démissionner dans de bonnes conditions et j'ai saisi l'opportunité. J'ai commencé à écrire à temps plein sans chercher de travail, ça a été compliqué, mais ça m'a for­cée à écrire. Êtes-vous toujours heureuse de cette décision ? Oui, quel bonheur de me réveiller tous les matins en me disant : quelle chance j’ai de pouvoir raconter des his­toires aux gens. C’est une liberté incroyable que l’on n’a pas dans le jour­nalisme où tout est très enca­dré par des contraintes édito­riales, par la réalité. Ici, on a le don de donner des histoires aux personnes. C'est le sens premier du don : je sais écrire, j'ai de l'imagination, chose que tout le monde n'a pas et je le donne aux per­sonnes. Marcel Pagnol et Pierre Bellemare ont influencé votre avenir, expliquez-nous comment. Ces deux auteurs représentent la source de mon histoire avec la lecture et l’écriture ! J’étais très réfractaire aux lectures classiques à l’école. L’école nous impose des lectures, mais ne tra­vaille pas à nous faire aimer lire. Je fais encore beaucoup d'inter­ventions dans les lycées et je le constate toujours, même pour mes enfants, la lecture reste une contrainte. La première fois qu’on m’a donné de façon obligatoire un livre à lire en CM2, c’était Marcel Pagnol, Le château de ma mère. Je n'avais pas beaucoup de livres à la maison, pas de point de référence. J'ai vraiment eu le coup de foudre pour ce livre, avec l'envie de lire constamment le chapitre d'après, de tourner les pages sans fin. Ma mère s'est abonnée à France Loisirs pour que je puisse recevoir tous les titres de Marcel Pagnol, c'était un sacrifice pour elle vu que nous appartenions à une classe sociale modeste. Pierre Bellemare, lui, m’a été pro­posé par mon père, qui ne lisait pas énormément. Il a lu Les dossiers extraordinaires et m’a transmis le livre tel un talisman. Ces dossiers ont provoqué en moi l’envie de raconter des histoires, vraiment raconter, être une ‘pas­seuse d’histoires’. C'est ça le plus important, pas seulement écrire des lignes.   « Une lecture ne s’impose pas, je garde ce traumatisme de mes années scolaires »   Une autre passion pour vous, le cinéma. Utilisez-vous des ingré­dients du cinéma dans vos livres ? Ah oui complètement, j'écris mes livres comme des films, je visualise des scènes, j’entends les dialogues, j'écris mes dialogues comme dans un film ou dans la réalité, je ne mets pas de filtres. J’ai vu Titanic au moins une ving­taine de fois. Je suis passionnée par l'Histoire et mon intérêt pour ce paquebot transatlantique bri­tannique, qui a fait naufrage dans l'océan Atlantique Nord en 1912 à la suite d'une collision avec un ice­berg, lors de son voyage inaugural de Southampton à New York, exis­tait déjà bien avant le film. Avec mon roman Après l’océan, je voulais reprendre le film mais à la fin, savoir ce que l’on ne raconte pas, après le naufrage. Juste à la fin du film, on devine par une image ra­pide, ce qu’a fait Rose après le nau­frage. Je voulais le raconter. Vous habitez Grenoble, vous ado­rez New York. Les voyages et les villes vous inspirent beaucoup ? Oui, effectivement. Pour moi, ce qui commence un roman, c’est le lieu où il se déroule. Sans les voyages, il n’y a pas d’écriture. Les lieux m’inspirent. Après le lieu vient le sujet de so­ciété ou le sujet historique que je souhaite aborder. Par exemple dans L'Aile des vierges, c’était sur le fémi­nisme, sur la passion amoureuse. Dans Après l’océan, la curiosité de ce qui est arrivé aux survivants. J'aime apprendre, donc il faut que j'aie de la recherche à faire. Vos personnages sont tirés de la grande Histoire. Comment naissent vos personnages ? Les personnages sont eux créés bien avant mes mots, ils vivent dans ma tête, leurs traits de caractère s’imposent à moi.   « Raconter des histoires, c’est un pouvoir et une liberté incroyables »   Que pouvez-vous nous dire sur votre dernier roman Sous le soleil de Soledad ? Soledad donne le titre au roman alors qu'elle est morte et que c'est Cassie, l'héroïne principale. À tra­vers Cassie je voulais raconter la société actuelle. Quelqu’un qui vit dans notre société et qui ne s'y retrouve pas, comme moi. Tout va trop vite, tout prend des propor­tions incroyables, il y a beaucoup d'injonctions qui sont le contraire de la bienveillance comme par exemple être féministe, amie avec tout le monde, s'accepter comme on est. Cassie est le symbole d'une femme qui ne s'aime pas, avec ses problèmes de poids, mais à aucun moment on ne sait comment elle est réellement. Le poids des conventions pèse sur elle. Elle doit revendiquer qui elle est mais elle ne veut pas le faire. Elle n’a pas l'occasion de faire le chemin vers elle-même, d’être elle-même, la société lui impose trop les choses. Accompagner Soledad pour son dernier voyage sera la porte ouverte vers son chemin à elle, sans conces­sions, sans peur ! Je voulais aussi parler du deuil. Sole­dad est le symbole qu’on ne fait pas attention aux gens quand ils sont vivants, mais bien quand ils sont morts. Pourquoi se limiter, pour­quoi se priver ? La perte de mon père était le premier gros deuil que je devais affronter. Je me suis posé des questions et j’ai découvert une autre vision du deuil, plus sereine, au Mexique, où il est le passage vers une autre vie. Remplie de lumière et de soleil.   « La lecture et la littérature ce n'est pas la même chose. »   Photo : © ASTRID DI CROLLALANZA  Retrouvez Sous le soleil de Soledad sur notre site