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Club MAGAZINE

Dans Club MAGAZINE, nous mettons les livres à l’honneur — des grands classiques aux découvertes récentes. Vous y trouverez des critiques, des coups de cœur et des conseils de lecture pour vous guider vers votre prochaine aventure littéraire. Nous donnons aussi la parole aux auteurs, pour mieux comprendre leur univers, leurs inspirations et l’impact de leurs œuvres sur les lecteurs du monde entier.

Préparez-vous un bon café, installez-vous confortablement, et laissez-vous emporter par Club MAGAZINE — une ode à la lecture et aux histoires qui nous touchent. Nous espérons qu’il saura vous inspirer, vous informer et vous faire rêver.

Club MAGAZINE n°01 - juin/juillet 2025

L’été est là… et avec lui, enfin le temps de tourner les pages, le sable entre les orteils ou une limonade à la main. Ce nouveau numéro du magazine Club est votre meilleur compagnon de route, que vous partiez au bout du monde ou que vous savouriez l’art du farniente à la maison, depuis votre hamac.
On a pris soin de sélectionner pour vous une ribambelle de livres coups de coeur. Romans feel good, thrillers “machines à frissons”, sélections jeunesse, albums ludiques, BD, jeux et même cahiers de vacances pas si sages : ils s’adressent à tous les âges et à toutes les envies.

Et ce n’est pas tout ! Rendez-vous à la page 17 de ce numéro pour découvrir les interviews de nos lauréats du Prix Lecteur Club 2024 : Karine Lambert et Jérémie Claes. Par une jolie matinée de mai, autour d’un latte dégusté à l’Hôtel The Hoxton, au coeur de Bruxelles, les deux auteurs belges se sont livrés en toute sincérité sur leur roman respectif : Dernier bateau pour l’Amérique et L’Horloger que vous avez adorés. Ils vous dévoilent les coulisses d’écriture, la genèse de ces projets littéraires et les émotions qu’a générées chez eux cette reconnaissance que vous leur avez portée, vous, lecteurs et lectrices de Club.

Alors ouvrez grand les yeux, et encore plus grand vos bouquins. Tout l’été, la librairie Club est votre plus belle destination de voyage !

Veerle De Witte, CEO Club

Karine Lambert

Rencontre avec Karine Lambert

Avec Dernier bateau pour l'Amérique, un roman empreint de sensibilité, Karine Lambert a su émouvoir et captiver nos lecteurs. Son œuvre, qui aborde avec finesse l’exil, l’amour et les secondes chances, a suscité un véritable engouement. Récompensée par le Prix Lecteur Club 2024 dans la catégorie Roman, elle confirme son talent pour raconter l’humain avec justesse et émotion. Votre livre est à la fois une enquête familiale et une plongée dans l’Histoire puisqu’il raconte l’exil de votre mère pendant la Seconde Guerre mondiale. Qu’est-ce qui a déclenché ce besoin d’écrire sur elle ? “À sa mort, j’ai reçu un message d’une mystérieuse cousine d’Amérique que j’avais perdue de vue depuis 50 ans. Le mot 'famille' m’a bouleversée. À partir de là j’ai décidé d’essayer de comprendre qui était ma mère, cette femme avec qui j’avais coupé les ponts et qui ne m’avait jamais témoigné de signes d’affection. En partant de rien, j’ai reconstitué le puzzle pendant un an. D’Odessa à Anvers, de Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles, à travers quatre générations.” Cela vous a permis de développer une forme d’empathie à son égard ? “Oui. Le récit débute le jour de ses 10 ans, le 10 mai 1940, jour où les Allemands ont envahi la Belgique. Plutôt que de souffler ses bougies, elle a dû fuir le pays. L’imaginer à cet âge m’a permis de ressentir de l’empathie pour la petite fille qu’elle avait été.” Cette investigation a-t-elle été thérapeutique ? “Écrire un livre sur cette enquête m’a facilité les choses car je déposais au fur et à mesure le fruit de mes recherches sur papier, un exercice dans lequel je me sens à l’aise. Ce travail créatif était finalement plus naturel pour moi qu’une psychothérapie. L’écriture n’efface pas les traumas mais cela m’a permis d’adoucir les angles et de ne plus me focaliser sur ce déficit d’amour maternel. De décoder pourquoi elle avait agi de cette manière avec moi. Et puis, beaucoup de lecteurs m’ont écrit pour me signifier que je les avais bouleversés. Ces retours sont autant de pansements sur ma blessure. Ma mère n’était pas dans l’accueil de ma sensibilité mais le public l’est et ça me fait beaucoup de bien. De manière plus générale, ce livre m’a permis de mieux décrypter mes réactions – la mère surprotectrice que je suis avec mes enfants – et certaines fragilités. Par exemple, j’ai toujours eu des angoisses dans les gares sans pouvoir me l’expliquer. Explorer l’histoire de ma famille en fuite m’a permis de comprendre mes somatisations.”  Vous avez été photographe. Est-ce que ça joue dans votre manière d’écrire ? “Énormément. Dans la rue, dans le tram, je ne regarde pas mon téléphone, j’observe les gestes, les attitudes. Je me représente d’ailleurs les scènes de mon roman avant de les écrire et on me rapporte souvent que mon écriture est très visuelle." C’est votre premier roman autobiographique, même s’il comprend également des éléments de fiction. En quoi l’écriture a été différente ? “C’était un travail délicat car j’ai dû inventer une partie du récit, et c’était un nouvel exercice de prêter des paroles à des personnes que l’on a connues. J’ai beaucoup fait appel à mon intuition. Je mets toujours mes propres émotions dans mes personnages. Si je ressens beaucoup de colère, ils en exprimeront aussi, mais ici, je me suis mise à nu et j’ai hésité avant d’envoyer le texte à un éditeur. Ce qui m’a motivée ? Me dire que mon roman pouvait aider une fille ou un fils à explorer les non-dits et les secrets de famille.” "Pour ce livre, je me suis complètement mise à nu” Et ce fut le cas ? “Oui, j’ai reçu énormément de messages et de mails de lecteurs qui avaient parlé à un parent après l’avoir lu. Les familles complexes, les mères déficientes, le manque d’un parent… même en dehors d’un contexte de guerre, ça touche énormément de gens.” SA BIO Naissance à Uccle, le 9 mars 1958 Vit à Bruxelles Globe-trotteuse, Karine Lambert a travaillé en Israël, en Sicile, à l’île Maurice, au Maroc… Elle a œuvré dans la publicité comme copywriter et directrice artistique avant de créer son agence et de devenir photographe. C’est à l’âge d’être grand-mère qu’elle réalise son rêve d’enfant : écrire un roman. L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes remporte en 2014 le Prix Saga. Depuis, elle se consacre à l’écriture. Ses livres sont publiés en plusieurs langues. DU TAC AU TAC Le livre qui vous a poussée à l’écriture ? “Les malheurs de Sophie, que j’ai lu à 8 ans. La Comtesse de Ségur a écrit son premier roman, comme moi, à l’âge d’être grand-mère. Mais aussi L’écume des jours de Boris Vian. La liberté de langage, la poésie en prose, les mots inventés… ça m’a beaucoup inspirée !” Le livre à offrir à un enfant/ado ? “Le journal de Samuel, d’Émilie Tronche, que je viens d’acheter pour mon petit-fils. On avait regardé la série sur Arte. Ça décrit remarquablement les émotions d’un enfant de 10 ans.” Un dernier vrai coup de cœur ? “Les gens dans l’enveloppe d’Isabelle Monnin. L’autrice a acheté un lot de photos sur Internet et elle a décidé d’imaginer leur vie à partir de ces clichés… Elle a ensuite retrouvé les membres de cette famille grâce aux indices. C’est un livre très original, plein d’humanité.”  

1 articles

  • Jérémie Claes

    Rencontre avec Jérémie Claes

    Avec L’Horloger, un thriller haletant et brillamment construit, Jérémie Claes a tenu nos lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page. Son récit, qui mêle tension psychologique, mystère et précision narrative, a rencontré un vif succès. Récompensé par le Prix Lecteur Club 2024 dans la catégorie Thriller, il s’impose comme une nouvelle voix du genre. Écrire, c’était un rêve d’enfant ? “Ça a toujours été ma vocation. Gamin, quand on me demandait ce que je voulais faire comme métier, je disais écrivain. Pas pompier ni flic. J’écrivais des nouvelles tout le temps, des récits fantastiques… Cette idée qu’on peut, à partir d’une page blanche, inventer tout un monde, m’a toujours galvanisé.” Votre polar surfe sur l’actualité… “Il y a le côté actu et donc très concret, et puis ce côté fiction, qui n’est autre qu’un outil pour parler du monde… Et plus de mes angoisses, principalement face au totalitarisme. C’est quelque chose de jouissif de pouvoir traiter ses cauchemars par le biais de la littérature (Stephen King est l’un de ses auteurs préférés, ndlr).” Concrètement, comment est né l’Horloger ? “Le projet maturait depuis longtemps, et puis un jour, une bascule s’est opérée : il a fallu que j’écrive ! C’était un 1er janvier, plutôt symbolique… La seule contrainte que je me suis mise était d’écrire tous les jours, même 10 minutes. Souvent à la maison, et puis dans les bistrots. J’adore écrire dans les bistrots : être entouré par les gens et le bruit permet, paradoxalement, de s’enfermer dans son propre univers.”  Les critiques sont excellentes ! “La validation des professionnels du secteur a été une vraie reconnaissance pour moi. Le Prix des lecteurs Club est un autre bon exemple, ça me permet de me dire que ça en valait la peine ! J’ai longtemps souffert du syndrome de l’imposteur, et là, pour la première fois, je me sens légitime. D’abord parce que j’éprouve un plaisir fou à écrire, et après, parce que ça a été validé par les lecteurs, les libraires, les journalistes… J’étais prêt à déplacer des montagnes et les planètes se sont alignées." "J'ai longtemps souffert du syndrome de l'imposteur et là, je me sens légitime” Votre livre nous emmène de Washington au Sud de la France… “Et plus particulièrement à Gourdon, dans l’arrière-pays de la Côte d'Azur, le village où est née ma grand-mère. J’y ai passé des moments merveilleux : mes parents me lâchaient à 9h du mat’ dans la nature et me récupéraient à 19h. Avec mon cousin et les copains du village, on se perdait dans la montagne, on se baignait dans les torrents. Je jugeais intéressant de placer l’intrigue dans un lieu de vacances et de prendre le contre-pied de l’imagerie du thriller, qui a toujours lieu en ville, en hiver, sous la pluie. J’aime prendre des archétypes et les inverser. C'est valable pour le personnage de Solane, le flic, qui est tout sauf torturé. Il a de la gouaille, beaucoup d’humour, c’est un personnage solaire.” Votre récit tient en haleine, comment réussir ce tour-là ? “Je ne connais pas d’auteurs qui ne soient pas de grands lecteurs. Lire infuse en nous des techniques. L’Horloger est complexe parce que ça se passe sur 3 époques, 3 continents, avec des dizaines de personnages, mais on peut instaurer le suspense dans un cadre moins complexe. C’est le cas dans mon deuxième roman, Commandant Solane, qui a lieu à une époque et dans un lieu uniques.” Certains lecteurs suggèrent une adaptation de L’Horloger au cinéma. “Apparemment l’intrigue est digne du grand écran. J’adorerais, parce que je suis cinéphile, mais ça demanderait un budget colossal : le bouquin commence quand même par une fusillade au sommet de la Trump Tower !” En quoi consiste votre quotidien ? “J’écris tous les jours, je fais des tournées promo (salons du livre, librairies…). Il faut vendre beaucoup de bouquins pour vivre de l’écriture, tout le monde ne s'appelle pas Franck Thilliez ou Virginie Grimaldi, mais c’est inestimable de pouvoir faire ce qu’on aime, d’avoir cette liberté-là. Je vis les meilleurs moments de ma vie. Comme quoi les rêves de gamins, il ne faut pas les sous-estimer !” SA BIO Naissance à Uccle, le 27 janvier 1975 Vit à Chastre Candidatures en Journalisme à l’ULB  Il étudie au Cours Florent, à Paris, ville dans laquelle il restera 8 ans pour jouer, écrire… Jérémie se prend ensuite d’amour pour le vin. Il en fera son métier en étant caviste, mais aussi journaliste et chroniqueur sur le sujet. Le 1er janvier 2021, il lâche tout pour écrire L’Horloger. DU TAC AU TAC Le livre qui vous a mené à la lecture ? “Un film plutôt… Superman 3. J’étais très fan de Superman et je me suis rendu compte que derrière l’histoire, il y avait un métier d’acteur, de réalisateur et de scénariste. Superman, ce héros incroyable, était un objet de fiction, on l’avait créé de toutes pièces. Ça a été le déclic, je me suis dit : ‘C’est génial, comme métier, de pouvoir inventer’” Le livre à offrir à un enfant/ado ? “Le Petit Nicolas pour les enfants. Pour les ados, Hunger Games. J’aurais surkiffé !” Un dernier vrai coup de cœur ? “My Absolute Darling de Gabriel Tallent, un de mes grands chocs littéraires de ces dernières années, un thriller psy à la frontière des genres.”