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Badjens bedeutet wörtlich übersetzt »falsches Geschlecht«. Und im Alltagspersischen heißt es »schelmisch oder aufmüpfig«.
Schiras, Herbst 2022. Mitten im Aufstand Frau, Leben, Freiheit klettert die sechzehnjährige Badjens bei einer Demonstration auf einen Müllcontainer, um in aller Öff entlichkeit ihr Kopftuch zu verbrennen. Während sie vor einer Menschenmenge steht, die sie anspornt, zieht in einer Rückblende ihr bisheriges Leben an ihr vorbei: ihre unerwünschte Geburt, ihr konservativer Vater, ihr Smartphone voller rebellischer Hits, ihre Freundinnen, ihre erste Liebe, ihr Körper, der nach Freiheit verlangt, und die Kleiderordnung für Frauen, die dieses ungeliebte Stück Stoff auf dem Kopf vorschreibt und die sie mit allen Mitteln zu unterlaufen versucht - bis sie sich schließlich endgültig von ihr befreit.
Delphine Minoui, die selbst iranisch-französische-Wurzeln hat, schrieb »Badjens« auf der Grundlage von Beiträgen in den sozialen Medien und Onlineinterviews mit jungen Iranerinnen. Sie erzählt die Entwicklung der Protagonistin in Form eines inneren Monologs, der auch Lage und Haltung der unterschiedlichen Generationen von Frauen im Iran reflektiert.
»Meine Heldin Badjens verkörpert all diese Mädchen der Generation Z, die mit der Propaganda des islamischen Regimes gefüttert wurden, aber auch Zugang zu sozialen Netzwerken, Taylor Swift und Netflix hatten. Sie sind Lichtjahre von ihren Groß müttern entfernt und ganz anders als ihre Mütter, die zwischen den Verboten navigiert haben. Sie lassen alles hinter sich.« Delphine Minoui