
«Tu peux toujours la gerber ta bile, la haine du bourgeois
ça te remonte des viscères avec cette faim de vivre vulgaire
qui te travaille en profondeur...»
Dès les trois premières lignes le ton est donné. La haine du
bourgeois qui s'est seul sorti du tiers état en appuyant bien
son pied sur la tête du peuple. Voilà comment plus de deux
siècles plus tard Moreau voit sa condition d'enfant
d'ouvriers qu'un communisme abandonnera en s'oubliant
lui-même. Alors, comme pour mieux effacer les désillusions
historiques successives, il remonte à la source et redécouvre
les sans culottes, ses aïeux politiques, pour continuer de
traverser et comprendre cette existence, pour continuer
d'aimer... Ça ira, oui ça ira, le bonheur des uns ne pourra
pas éternellement se construire sur le malheur des autres.
«il n'est point de liberté sans égalité des droits ; et partout où l'égalité
des droits n'existe pas entre citoyens, elle n'existe plus en aucune
manière, et bientôt l'état social ne présente plus qu'une chaîne
d'aristocraties qui pèsent les unes sur les autres, où l'homme
orgueilleux et vil se fait gloire de ramper aux pieds d'un supérieur,
pour dominer ceux qu'il croit voir au dessous de lui»
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