Description

Courants blancs

« Les animaux s'arrêtèrent de parler pour donner aux hommes la chance d'obéir à leurs cris. »

« La folie enferma ses échecs dans un carré et il réussit à se déplacer en diagonale. »

« Il dessinait le silence avec des lettres afin de voir sa voix. »

« Les plantes et les pierres nous ignorent parce qu'elles savent que nous sommes des animaux.

« Sa page fut recouverte par ses empreintes dès qu'il identifia l'écriture à un crime.

« Aphorismes déviants, pensées imaginatives donnent au lecteur une impression de densité inouïe. » FF

Des mots se font écho l'un l'autre en vue de révéler un sens paradoxal, de créer un mouvement. Ces courants installés dans la page par séries de 26 existent seulement au présent ; l'électricité de l'alphabet court-circuite des allers-retours entre le passé et l'avenir. La figure exécutée par chacun de ses paradoxes se rapproche d'une volteface ; une phrase s'enroule autour d'elle-même afin de construire sa propre révolte.

Aucun de ces courants n'a été écrit ; ils ont tous été enregistrés avec un dictaphone numérique.