
«Si le voyageur finit toujours par revenir de ses voyages, le vagabond,
lui, poursuit inlassablement son chemin...»
Dans le sillage des oies sauvages est une plongée dans la vie nue,
depuis la Carélie jusqu'au Labrador canadien. C'est aussi la
quête d'un rapport au monde dans lequel c'est le chemin qui
fait l'homme, et non l'inverse.
Wilk nous raconte d'abord le lieu où il a choisi de vivre, le hameau
de Konda, qui se dédouble dans le miroir du Iac Oniego. Jour après
jour, il se rend dans la ville la plus proche, Petrozavodsk, pour flâner,
causer, étudier de longues heures à la bibliothèque.
Dans la deuxième partie, il accomplit ce rêve ancien d'aller au
Labrador sur les traces de l'écrivain-voyageur Kenneth White. En
voiture, en bateau, à pied, avec deux amis, il y confronte ses souvenirs
de lecture et la réalité contemporaine - à la fois bouleversante, à la
faveur de vraies rencontres, et lourdement défigurée par l'industrie
et le tourisme.
Et c'est ainsi, après un retour précipité en Russie, que s'amorce le
troisième mouvement : un vagabondage immobile, une maison de
bois comme un bateau que la tempête malmène, avec les signaux
des e-mails et les rares visites qui rompent l'isolement. Ces pages
résonnent du rire de Martoucha, sa fille, dont la présence lumineuse
conforte Wilk dans la recherche d'une façon juste de vivre.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.