
Le 27 septembre 1992, le frère Maria Raphaël Arnáiz Barón, très
populaire en Espagne où il est connu sous le nom d'«Hermano
Rafael», était déclaré bienheureux par le pape Jean-Paul II sur la place
Saint-Pierre, à Rome.
La figure de cet humble oblat cistercien, qui avait reçu la coule monacale
in extremis, une dizaine de jours avant sa mort, avait été présentée
à des milliers de jeunes, par le même pape, trois ans auparavant,
comme «témoin héroïque de Jésus-Christ», au cours de la Journée
mondiale de la jeunesse de Saint-Jacques-de-Compostelle, le 19 août
1989.
Neveu du duc de Maqueda, étudiant en architecture à Madrid, doué
pour la peinture et la musique, habitué au confort et à être servi,
il décide de tout quitter pour la Trappe de San Isidro de Dueñas.
Il y trouvera une vie tout à l'opposé de la sienne : le dortoir collectif,
une hygiène précaire, une nourriture sans aucun agrément, le travail
physique dans les champs et la vie commune avec des hommes
rudes et pas toujours très compréhensifs. Il vivra les derniers mois
de sa vie dans l'infirmerie du monastère, «mort-vivant, enfermé
dans le monastère comme un cadavre dans un tombeau, pire que
dans un tombeau, car là au moins on se repose...».
En quatre ans, pour des raisons de santé et à cause de la guerre
d'Espagne, il sera entré au monastère quatre fois, mais il n'y aura
séjourné qu'un an et demi ! Il est mort à vingt-sept ans, le 26 avril
1938.
L'ouvrage que nous publions est l'oeuvre de la mère du frère Raphaël.
Il offre des repères biographiques, mais surtout des extraits de ses
écrits intimes (journal et correspondance). Publié en 1944 en Espagne,
il a été diffusé à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires.
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