Description

Pendant environ un siècle (1850-1950), les éducateurs, instituteurs en premier lieu, professeurs en second lieu, ont non seulement instruit et éduqué, au sens moral, les enfants, ils ont aussi été les fins observateurs des différents milieux dans lesquels ils vivaient : on peut les qualifier sans difficulté d'ethnographes.

À travers 24 textes d'époque, tous précédés d'une introduction, nous irons de discours de distribution de prix (tels ceux de Jaurès) au modeste témoignage d'un débutant dans une école de montagne... sans électricité. Ce sont aussi les nombreuses monographies, souhaitées par l'administration dès 1880, qui requièrent l'attention : monographies d'écoles, de communes, études de quartiers, telle celle sur les « Fléous » (i.e. mauvais garçons) de Saint-Cyprien à Toulouse...

Enfin, l'ouvrage s'efforce de cerner la place de la langue d'oc : marginalisée dans le cadre de la francisation linguistique, elle n'en requiert pas moins, en tant que langue du peuple, l'attention de maîtres, qui sont aussi parfois des auteurs reconnus (Rondou, Estieu, Perbosc, etc.).

Spécifications