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Volcado en exhibir los disparates e indignidades que la gente normal es capaz de hacer por amor, Carlo Monterossi, alma del reality televisivo «Crazy Love», se ha propuesto desvincularse del programa pese al dinero y la fama que le reporta. Una noche, al hilo de su decisión, recibe la visita de un sicario en su domicilio milanés, encuentro del que sale vivo de milagro, habida cuenta de que otras dos personas no han tenido la misma suerte y han acabado con una bala del calibre 22 en la frente. A primera vista, el motivo de los crímenes y la conexión entre las víctimas resultan un misterio, pero si se ligan con el ataque a un asentamiento gitano ubicado en solares muy apetitosos para empresarios inmobiliarios, que se ha saldado con varios heridos y un muerto, no es de extrañar que a alguien se le ocurra hallar a los culpables fuera de los cauces legales y consumar así una merecida venganza. Alessandro Robecchi, uno de los periodistas italianos más incisivos, ha escrito una comedia negra llena de suspense y situaciones paradójicas por la que desfilan un par de matones a sueldo cultos y meticulosos, dos gitanos que no se andan con chiquitas, una joven sabueso con el corazón destrozado y coleccionistas de símbolos nazis. Por momentos ácida y estrambótica, mordaz y desternillante, la historia dispara con saña contra una sociedad fascinada con la telebasura y abonada a la cultura del pelotazo, sin dejar de recordarnos el drama de las capas más vulnerables de la población y la lacra de los movimientos de extrema derecha. Mediante un narrador omnisciente, cáustico y juguetón, Robecchi nos pasea por un Milán multiétnico y turbulento, fiel reflejo de un mundo cada vez más heterogéneo y complejo.