L'écriture de Nathalie Koble se caractérise par un travail de déplacement dans la reprise. Faisant sien le « make it new » d'Ezra Pound, elle invente une langue poétique hybride, entre les temps, les langues et les genres. Extérieur chambres est une consolation de poésie. Le livre rejoue des itinéraires, disperse les voix, varie les dispositifs d'écriture et de lecture. Pour donner forme à l'aléatoire et créer de l'espace, il fait boucle autour de trois moments essentiels : le déplacement, la rencontre, la disparition. Et fait tourner
c'est un miroir
un petit rien
va se poser
ombre flottante
une feuille de papier
où l'oiseau du dedans
sur sa perche indécise
vient te souffler la voie