
«Un autre monde est possible», tel est le slogan incantatoire
traversant les dynamiques contestataires qui animent
«la société civile». Il est surtout d'une brûlante actualité
pour l'immense cohorte des populations qui vivent quotidiennement
la misère dans un monde de plus en plus globalisé
mais il se heurte de front, comme toutes les idéologies
qui ont tenté en vain de réduire ou d'effacer son emprise, au
modèle économique ultralibéral capitaliste, désormais en
voie de s'imposer partout. Ainsi, il paraît incapable de susciter
la rupture indispensable pour faire émerger un monde
plus juste.
Dans ces conditions, faut-il abandonner ces communautés,
génération après génération, figées dans la pauvreté, soumises
et abandonnées face à l'uniformisation mondialiste ?
Certainement pas.
C'est pourquoi cette réflexion a l'ambition de faire émerger
de nouveaux espoirs. Elle propose la mise en place d'un
cadre neutraliste, politique et économique, dans le but de
protéger des espaces singuliers dans lesquels les communautés
se détermineront librement ; elles sauront y trouver les
conditions pour inventer et mettre en oeuvre des solutions
adaptées à l'amélioration de leurs conditions de vie. Ces
espaces seront nommés interstices.
Au-delà d'un exposé conceptuel définissant les conditions
de cet avenir, elle expose des situations locales illustrant
ces perspectives. Elle présente aussi des axes méthodologiques
pour instruire des voies alternatives ainsi qu'un outil
pour aider à établir quelques expériences singulières.
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