
il faut toujours partir, changer de lieux, le monde est vaste et l'Amérique aussi, je mouille mon doigt pour tourner les pages, elles collent un peu, je veux connaître l'histoire haletante de notre pays, je vais inhaler très fort comme on tire sur une cigarette, une femme qui fume, à notre époque, ce n'est pas banal, le cigare n'en parlons pas, tout ira bien, je t'enverrai des lettres de toutes les villes où je passerai, je signerai bons baisers, tu me reconnaîtras, quant à toi envoie-moi de tes nouvelles par les airs, je les lirai dans les bourrelets des nuages, tu seras là ma demi-chair, mon demi-sang, assise sur ta chaise paillée au fond des bois en espérant la venue des biches,
tu es le lac, je suis la tornade, tu es le miel, je suis le poivre c'est pourquoi Ida il est naturel que tu restes là et que j'aille là-bas
Pendant qu'à Paris
Gertrude Stein
tient salon, qu'
Alice Toklas
lisse sa moustache, que peintres et poètes se marchent sur les pieds, la jeune
Ida
sillonne les États-Unis et écrit à sa soeur jumelle pour lui raconter ses aventures rocambolesques.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.