
Henri Bosco, durant la Première Guerre mondiale, rencontre Robert
Laurent-Vibert ; ils projettent la restauration du château de Lourmarin, au
pied du Lubéron, montagne qu'il vénère. L'écrivain devient en 1941
l'administrateur de ce qui est devenu la Villa Médicis provençale.
C'est là que l'écrivain m'a, de nombreuses fois, reçue. Dans sa maison
du village aussi. Et en hiver dans sa demeure de Cimiez à Nice, où il mourra
le 4 mai 1976.
J'avais choisi comme sujet pour le Diplôme d'Etudes Supérieures, Le
Mas Théotime, son roman le plus célèbre. J'arrivais avec des pages de
questions ; et sa présence en suscitait d'autres, moins scolaires. Et lui, avec
une patience et une générosité que je mesure encore plus maintenant, me
répondait oralement ou par écrit. Je n'oublierai jamais une après-midi de
1965 : sur son conseil je recopiais La Roue Cosmique que l'édition de
Gallimard n'avait pas conservée. Pendant ce temps, lui, en face de moi, au
même bureau, soixante-dix-sept ans déjà, et toute l'après-midi à écrire.
A mon départ, il me tendit ses pages. Elles étaient toutes pour moi.
C'est ainsi que, pendant toute une année, Henri Bosco m'a donné un
grand nombre de précisions sur Le Mas Théotime et sa pensée en général.
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